Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
(*). Le ce mode d'assainissement de préférence à tout autre jour où ces travaux seront accomplis, Eceuvre du Conseil métropolitain sera complète et les eaux de la Tamise vraiment rendues à leur état naturel (**).
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En regard de ces vastes entreprises, il convient d'en signaler de plus modestes, mais qui parleur multiplicité peuvent exercer une influence très-marquée, nous voulons parler de l'emploi des eaux d'égout des bourgades ou même des simples habitations. Le problème est regardé en Angleterre comme réalisable, et déjà même on cite des applica-
tions économiques faites dans des agglomérations de quelques centaines de personnes seulement. A la prison de Statford,
à l'asile des aliénés de Broadmoor et dans d'autres établissements similaires, on utilise aujourd'hui sur les champs voisins les liquides provenant des bains, de la cuisine, des water closets; etc. A Broadmoor particulièrement, le système a été installé dans d'excellentes conditions, par les soins de « Attendu, dit le préambule de la loi, que l'eau d'égout, si « elle est détournée de la rivière et recueillie, peut être utilisée « pour fertiliser la terre par irrigation ou autrement..... "Nous ne disons rien des clauses de l'acte, qui sont semblables à celles qui régissent la Compagnie métropolitaine et que nous avons exposées dans notre rapport spécial de 1867. (*") Déjà maintenant, par suite des travaux du Conseil métropolitain, l'amélioration du fleuve est considérable. Bien que l'étage bas de la rive nord, dont le collecteur n'est pas terminé, y envoie encore directement ses liquides, les odeurs sont néanmoins trèsfaibles à cause de l'énorme masse d'eau dans laquelle ces résidus se trouvent délayés : aussi a-t-on abandonné définitivement l'usage des désinfectants chimiques auxquels les chaleurs des étés précédents avaient obligé de recourir. Les marins qui s'approvisionnent avec l'eau de la Tamise, au milieu même de Londres, ne retrouvent plus dans leurs tonneaux le limon fétide qu'ils avaient coutume d'y voir. Mais ce qui est peut-être plus concluant encore,
le poisson, qui depuis tant d'années avaient fui ces parages empestés, reparaît en abondance et sa chair ne contracte plus aucun mauvais goût. Aussi le Conseil métropolitain, qui a le juste orgueil de son uvre, aspire-t-il ardemment à la voir complétée par la purification des eaux d'égout des villes qui souillent le fleuve en amont.
PROCÉDÉS GÉNÉRAUX.
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M. Ylenzie, intendant de la forêt de Windsor (P1. X). Le nombre des habitants de l'asile est de 600. Il s'agissait naturellement de proportionner les frais d'intallation au peu d'importance d'une telle population. M. Menzie a donc introduit dans la méthode des grandes villes quelques modi-
fications en harmonie avec les circonstances dans lesquelles on se trouvait. Les deux principales de ces modifications ont consisté à isoler complètement les liquides impurs d'avec les eaux pluviales ou d'arrosage fournies par les toits, allées, cours, jardins, etc., et à séparer mécaniquement, sans intervention d'agent chimique, les matières solides en suspension. De la sorte, on a pu réduire la canalisation au dernier degré de simplicité. Les conduites imperméables qui desservent les habitations et amènent les eaux impures au bassin de dépôt sont formées par des tuyaux en poterie vernissés, assemblés hermétiquement. Quant aux conduites d'arrosage ou de distribution, ce sont simplement des tuyaux de drainage ordinaires, posés à la surface, et à travers les joints desquels l'eau s'épanche sur les champs. On n'a pas fait le compte exact de la dépense, mais elle est peu élevée, et, au dire des administrateurs, fort au-dessous du bénéfice. qu'elle procure. Près de 8 hectares de terrains graveleux sont ainsi
arrosés et portent jusqu'à cinq coupes de ray-grass. On y cultive aussi divers légumes avec avantage. Les matières solides séparées dans le bassin de dépôt sont retirées huit à dix fois par an, mélangées avec des cendres et de la chaux provenant des épurateurs à gaz, et forment un engrais au-
quel on attribue la même valeur qu'au fumier de ferme (*).
(*) Les dérogations au type urbain introduites par M. Menzie dans l'installation de Broadmoor s'expliquent aisément. D'une part, dans des établissements de ce genre, comme dans les habitations privées, il est visible que ie rapport des surfaces découvertes aux surfaces bàties est infiniment plus grand que dans les villes: dès lors, si l'on voulait convoyer ensemble les eaux des unes et des autres surfaces, on serait amené à donner aux conduites étanches des sec-