Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
PROCÉDÉS GÉNÉRAUX.
seconds, qui ont spécialement en vue la protection de la
celles de Londres, chargées de toutes les déjections de la population. Avant d'être employées à l'arrosage, elles subiront une clarification sommaire, tendant à les débarrasser des matières en suspension, au moyen de bassins de dépôt. L'usine de décantation avec ses dépendances, située près du moulin Saint-Michel, au bord de la Senne, à 5 kilomè-
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rivière, doivent seuls nous occuper pour le moment (*) . Les uns et les autres ont été reconnus d'utilité publique et concédés par un arrêté royal du 29 novembre 1866.
Aux termes de cet arrêté et des conventions qu'il vise, les travaux du deuxième groupe devront être exécutés dans un délai de quatre ans et demi, à partir de la date de l'arrêté: ils devront donc être terminés et l'épuration en vigueur le 29 mai 1871. La durée de la concession est de soixante-six ans. La Compagnie reçoit de la ville, indépendamment de la libre disposition des eaux d'égout, une subvention de 4 millions une fois payée et une rente annuelle de ioo.000 francs en capital, équivalant à peu
de chose près à un capital de 2 millions de francs; soit en tout par conséquent une subvention une fois payée de 6 millions (**). Les eaux de Bruxelles sont, comme (*) Nous devons les renseignements qui suivent à l'obligeance de MM. Smith, directeur de la compagnie anglaise, de ilotes, ingénieur des ponts et chaussées chargé de surveiller les travaux pour le compte du gouvernement belge, et Depaire, pharmacien-chimiste, membre du conseil municipal de Bruxelles, qui a été spécialement chargé de l'étude de ces questions au sein du conseil. Ces messieurs ont bien voulu se mettre à notre disposition quand nous avons vi-
sité les lieux, en juillet 1867, époque où les travaux venaient de commencer. (**) Il ne s'agit là, bien entendu, que de la subvention afférente à
l'épuration des eaux et nullement de celle qui a trait aux travaux du premier groupe. On remarquera, contrairement à ce qui s'est passé à Londres, qu'ici l'emploi des eaux d'égout par la Compagnie a donné lieu à une subvention importante (équivalant pour la Compagnie de la rive nord de Londres à /Io millions environ). Il ne faudrait pas en conclure qu'en Belgique on n'a pas attribué aux eaux d'égout la même valeur commerciale qu'en Angleterre ; car la subvention a eu uniquement en vue de tenir compte de circonstances extérieures fort différentes. Ainsi les travaux pour amener les eaux depuis la ville étaient, relativement à l'ensemble, bien plus coûteux que l'aqueduc embranché sur le réservoir du Conseil tropolitain ; en outre, les concessionnaires étaient tenus de construire une usine de décantation et enfin ils avaient, pour pratiquer
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tres en aval de Bruxelles, occupera une superficie de 12 hectares. La ville se charge d'exproprier, pour le compte des concessionnaires, ces terrains compris par l'arrêté royal dans la déclaration d'utilité publique. Au sortir des bassins, les eaux se déverseront sur des prairies en exploitation régulière, dont l'étendue, laissée à l'appréciation des concessionnaires, devra être telle en tous cas que l'épuration soit « aussi parfaite qu'a Blind Corner (Croydon), c'est-à-dire sans odeur dans le voisinage. » (5) La Compagnie se prol'irrigation, à se pourvoir de terrains aux portes de Bruxelles, terrains nécessairement fort chers, tandis que la Compagnie de Londres n'avait qu'a endiguer des sables qui lui étaient concédés gratuitement par l'État et qui, tous travaux faits, ne devaient ressortir qu'au prix modique de 1 millier de francs l'hectare. (5) L'article 17 de la convention passée le 15 juin 1865 entre la ville de Bruxelles et les concessionnaires fixe un minimum de surface d'arrosage de Go hectares. Ce minimum est évidemment trèsinsuffisant, car avec les Ltoo.000 âmes de Bruxelles et une consom-
mation d'eau probable dans un avenir prochain de 100 litres par tête et pal' jour, on aurait près de 15 millions de mètres cubes par an, lesquels, répandus sur Go hectares, donneraient 250.00o mètres cubes à l'hectare, soit une hauteur d'eau de 25 mètres. Nous doutons qu'aucun terrain cultivé, aussi perméable et aussi bien draine
qu'on veuille le supposer, pût faire face d'une manière durable à l'épuration d'un pareil volume de liquide. En mettant un zéro de plus au chiffre de la surface, soit 600 au lieu de Go, on rentre dans des conditions plus normales, 25.000 mètres cubes par hectare c'est à peu près le contingent adopté par la compagnie de Londres pour ses sables littoraux. Fort heureusement pour la ville de
Bruxelles, ce minimum est corrigé par la clause générale qui exige, en tout état de cause, la surface nécessaire pour une épuration aussi parfaite qu'à Croydon. Du reste, la compagnie concessionnaire reconnaît elle-même, toute la première, l'impossibilité pratique de ce minimum, et elle a en vue d'arroser, si elle peut se