Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
PROCÉDÉS GÉNÉRAUX.
Londres, et du cimetière de Méry-sur-Oise, qui le sera vraisemblablement bientôt pour Paris. La nécropole de Woking-Common est située à neuf lieues
tion du service, tel qu'il existe actuellement à Woking-Cornmon et tel qu'il est projeté à Méry-sur-Oise.
environ de Londres, vers le sud-ouest, et occupe une superficie de 800 hectares. Son étendue a été calculée de façon qu'en prenant pour base une population de quatre millions d'âmes et un délai minimum de dix ans accordé avant la reprise des sépultures temporaires, elle suffirait pendant plusieurs siècles à la capitale. On y parvient par le SouthWestern railway, où l'on a établi une gare spéciale pour le service des convois funèbres. Le nombre des inhumations est encore peu considérable, car il n'est que de 4. 000 environ par an (*); mais comme l'ouverture du cimetière ne remonte qu'à 1858, et que depuis lors la progression a été constante, on ne doute pas que dans un avenir relativement peu éloigné il ne fasse renoncer aux cimetières actuels (**)..
La nécropole de Méry-sur-Oise , dont les terrains ont déjà été achetés en partie par la ville de Paris, sera placée dans des conditions_analogues ou pour mieux dire plus favorables encore. Elle s'étendra sur un plateau, à 7o mètres au- dessus du niveau de l'Oise, et aura une superficie telle, que même dans l'hypothèse d'une population de trois millions d'âmes, les concessions gratuites ne seraient pas reprises avant trente ans et peut-être même avant cinquante ans. Sa' distance de Paris sera de 2 5 kilomètres. On y parviendra par un chemin de fer partant probablement du cimetière du nord (Montmartre) et desservant par embranchement les deux autres cimetières de l'est (PèreLachaise) et du sud (Montparnasse). Chacun de ces cimetières aura une gare funéraire pour le départ des convois. (1 C'est à peu près le vingt-cinquième des inhumations totales de Londres. (**) D'autant plus que le Parlement pourrait bien prendre l'initiative de les faire fermer ; la question a déjà été agitée plusieurs fois.
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On trouvera à la Note r quelques détails sur l'organisa-
2° Procédés généraux.
Les procédés consistant dans les deux modes de drainage,
l'un pour l'évacuation des liquides impurs, l'autre pour l'assèchement du sous-sol, n'ont donné lieu à aucune innovation saillante: Chaque pays en a continué les applications suivant les errements antérieurs. Il est à noter toutefois que le point de vue, quant à la construction, tend à s'uniformiser. Pour tous les égouts d'une certaine importance, on renonce au type tubulaire et l'on adopte des dimensions telles que les ouvriers puissent pénétrer dans les galeries. On évite les cunettes angulaires et l'on recherche les sections à courbe concave. On abandonne l'idée de séparer les eaux pluviales des eaux ménagères et autres, et on préfère les réunir dans les mêmes conduites, sauf à soulager celles-ci, clans les cas de grosses averses, par des communications directes à la rivière. Enfin on s'attache à augmenter le volume du flot qui parcourt l'égout, et partout où les circonstances le permettent, on donne une pente assez forte pour prévenir la formation des dépôts. D'une manière générale, on dispose autant que possible les choses pour que l'écoulement s'accomplisse en vertu des seules forces naturelles
et pour que l'ouvrier puisse surveiller partout sans être obligé de faire le travail nulle part Pour le drainage perméable, au contraire, celui qui entraîne les eaux relativement pures, on juge la surveillance inutile et l'on installe économiquement les conduites avec les tuyaux ordinaires de l'agriculture. Il n'y a d'ailleurs, comme importance, aucune comparaison à faire entre les deux modes de drainage. Le premier, déjà établi dans un grand nombre de villes, est reconnu nécessaire dans toutes; le second, quoique utile