Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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PROCÉDÉS GÉNÉRAUX.
ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
SUS de la banquette, à l'aplomb du bord de celle-ci, sera au moins de 2 mètres. Au dessus de chacune de ces grandes
artères, une voie de communication spéciale, à défaut de rue ou de chemin public, sera ménagée sur toute la largeur, afin de faciliter la visite à l'intérieur et de permettre aux ouvriers du dedans de gagner immédiatement la surface par un regard quelconque. Les collecteurs latéraux n'ayant pas une section transversale assez grande pour livrer passage aux eaux qui pour-
ront y affluer pendant les fortes pluies d'orage, on disposera dans la maçonnerie qui les sépare de la rivière des déversoirs en nombre suffisant pour évacuer le trop-plein à la Senne, au moyen de portes à clapets, agencées de ma-
nière à empêcher les eaux de la rivière de pénétrer dans les collecteurs. Ces déversoirs seront notamment placés regard des égouts ordinaires qui débouchent aux collecteurs. Les travaux à exécuter sur la rivière sont également fort importants. Le bras principal de la Senne sera rectifié et voûté sur tout le territoire de Bruxelles. Le voûtement se composera de deux arches en arc de cercle, de 7m,1 o largeur chacune, séparée par une pile en maçonnerie de mètre d'épaisseur. Les autres bras', dans la même traversée, seront supprimés et comblés, ainsi que les parties abandonnées du bras principal. Comme conséquence de cette double mesure, tous les moulins situés dans ce parcours seront supprimés. Au delà de Bruxelles, la rivière sera rectifiée et élargie jusqu'à 12 kilomètres environ au delà de Vilvorde, point où s'arrête l'entreprise actuelle. Les travaux que nous venons d'énumérer ont commencé pendant la campagne de 1867 et sont poussés très-activement. Aux termes des engagements de la Compagnie, ils doivent être terminés le 29 novembre 1869; mais il nous paraît probable que cette date sera dépassée.
Drainage privé. La même divergence d'opinions conti-
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nue à régner, et quant au rôle du drainage privé, et quant à son mode d'exécution. Sur le premier point, l'Angleterre et à sa suite la Belgique pensent que les drains des habitations doivent recevoir, non-seulement les eaux ménagères et
pluviales, mais aussi les matières fécales ; en France, et plus encore peut-être en Allemagne, la majorité des personnes est d'avis que les matières fécales doivent être retenues dans des réceptacles spéciaux. Sur le second point, on est en présence de deux systèmes : celui des branchements à large section, accessibles aux ouvriers, et celui des
tuyaux à faible diamètre, se vidant par la seule pente et échappant à toute surveillance; le premier système prédomine en France et le second en Angleterre. Les applications du drainage privé sont relativement fort restreintes en France. Depuis notre précédent rapport, ce n'est guère qu'a Paris et à Lyon qu'on a poussé activement les travaux. On compte à ce jour dans la capitale, près de douze mille maisons pourvues de branchements particuliers. C'est encore bien loin, on le voit, de la proportion de Londres et de Bruxelles, puisque dans ces deux cités plus des
trois quarts des habitations envoient leurs déjections de toute nature aux égouts. Dans les autres villes de l'Empire, les applications ont conservé leur caractère d'exceptions. On y a procédé seulement par quartiers et non d'une manière systématique, c'est-à-dire qu'on s'est borné à in-
staller les drains privés à mesure qu'on bâtissait sur de nouvelles voies.