Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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NOTES.
peut être augmentée ou diminuée à volonté par un arrangement facile de l'appareil. Au bout de ce temps, on intercepte la communication avec le premier flacon, et on l'établit avec le second.
Le courant passe actuellement à travers la solution de ce deuxième flacon pendant une durée égale, après laquelle on le dirige dans un troisième flacon, et ainsi de suite, dans autant de flacons qu'on le veut; dans l'appareil qu'on a fait construire il y a trente-sixflacons quarrés de Ilogrammes, occupant un quarré « de 5 décimètres de côté et une hauteur de ii centimètres. Si chaque flacon entre en action au bout de six heures, toute la bat« terie prendra neuf jours, après ce temps l'examen des liqueurs montrera la nature des gaz qui ont traversé l'appareil pendant une période quelconque de six heures. L'appareil est muni d'un compteur à cadran comme ceux qu'on emploie pour le gaz de l'éclairage, lequel marque le nombre d'aspirations du soufflet et Li indique ainsi le volume du gaz qui a circulé dans les flacons. « L'appareil peut être réglé pour la vitesse d'écoulement qu'on veut : celle qui correspond à i pied 'cube (27 litres) par heure est trouvée convenable. Toutefois cette vitesse ne demeure pas constante (pendant la durée d'une opération) parce que le tirage dans la cheminée varie avec le nombre des fours en activité, la à direction du vent, la hauteur de la colonne barométrique, etc.
NOTES.
265 ment divisé en heures, indique les moments auxquels les flacons correspondants ont été en activité. « La communication successive du soufflet avec les différents flacons est établie et interceptée par le choc d'un levier à ressort qui frappe sur l'une des trente-six dents disposées en saillie à la .
circonférence de ce qu'on peut nommer un cadran à trente-six rayons. Des tubes en caoutchouc venant de chacun des trentesix flacons sont adaptés aux tubulures qui rayonnent d'une solide couronne en cuivre dont la surface intérieure est disposée suivant un cône dans lequel se loge exactement une bonde conique. Dans eette bonde est ménagé un conduit unique qui, d'une part, est en constante relation avec le soufflet, et qui, d'autre part, à mesure que la bonde tourne, entre successivement en communication avec chacune des trente-six tubuhures et par suite met successivement chaque flacon en communication avec le soufflet et avec la cheminée.
Il y a dans l'appareil quelques autres détails secondaires qu'il est inutile de décrire. Le tout est renfermé dans une boîte cubique de i pied (3o centimètres). Le point principal est d'avoir obtenu une aspiration constante dans sa marche et qui ne nécessite pas d'autre moteur que le tirage même de la cheminée des fours. »
Or, comme il peut être nécessaire de savoir à quel moment chaque flacon était en opération, on a imaginé un chronomètre photographique, à la fois beaucoup plus simple et beaucoup plus « sûr dans son action qu'une horloge ordinaire qui serait placée dans une semblable atmosphère. Une bande de papier photographique renfermée dans une boîte obscure se déroule lentement
d'un cylindre pour s'enrouler sur un autre en passant devant une petite fente à travers laquelle la lumière du jour est admise. Le papier marche à une vitesse de 15 millimètres par heure et devient noir à mesure qu'il passe devant la fente. Lorsqu'on retire ensuite la bande, elle présente un è succession de longueurs noires et blanches, chacune d'environ 15 centimètres avec dégradation de l'ombre de l'une à l'autre. Le milieu de la longueur noire aura passé devant la fente à midi, le milieu de la
longueur blanche à minuit, et les points intermédiaires à des heures intermédiaires aussi, de sorte que le papier peut être t marqué et divisé en longueurs correspondant aux jours et aux heures. Une marque s'imprime aussi sur le papier à chaque tour de la roue qui détermine la mise en communication des flacons successifs; la position de ces marques sur le papier, actuelle-
NOTE g.
L'importance du sujet nous engage à reproduire in extenso le compte rendu de ces expériences, tel qu'il résulte des documents fournis par M. Bazalgette, ingénieur en chef du Conseil métropolitain des travaux. Mon attention durant les treize derniers mois s'est particulièrement concentrée sur l'étude des quatre procédés suivants, ayant en vue de prévenir le dégagement des émanations nuisibles des « galeries d'égout i" Par l'emploi des filtres au charbon de bois ; 20 Par la ventilation au moyen de cheminées et de foyers ;
« 30 par la ventilation au moyen de tuyaux débouchant au sommet des édifices ;
e En noyant les matières d'égout dans l'eau. En vue de constater l'efficacité des filtres au charbon de bois comme instrument de désinfection, j'ai fait des expériences en adaptant aux cheminées d'appel de certaines galeries principales, T031 E XlIf, 1868.