Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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NOTES.
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d'épuration qui a fonctionné depuis cette époque sans interrupti on..... . . La végétation de la partie irriguée est forte et vigoureuse, et l'eau qui s'en échappe est parfaitement inodore, incolore et « sans saveur spéciale
trémité d'un certain rayon, un taux qui dépasse le profit que l'as griculture peut en retirer. C'est ainsi qu'une partie des engrais
Le résultat de l'épuration des eaux d'égout, tel qu'elle se pra« tique à Beddington, ne laisse rien à désirer ; il est seulement « regrettable que la terre irriguée ne soit pas mieux aménagée afin d'éviter les émanations désagréables, mais très-limitées, que laissent dégager certaines parties où les eaux ont déposé « une couche de matières solides qui se putréfient. cc L'un des soussignés avait constaté l'état de limpidité et de pureté des eaux s'échappant de la prairie irriguée, lors de la visite « des délégués de la commission des Trois Pouvoirs faite au mois de septembre 1862, de sorte que la durée de l'expérience démon-
tre la constance du résultat._
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La commission dite des ingénieurs en chef, nommée par le gouvernement belge pour étudier la même question (*), s'était déjà prononcée dans le même sens, c'est-à-dire qu'elle avait repoussé tout système de purification autre que l'irrigation agricole: « La commission, dit le rapport du 3. mars 1865, a rejeté l'idée d'ex« traire les matières fertilisantes contenues dans les eaux d'égout, « parce qu'elle n'admet pas que l'assainissement de Bruxelles puisse être ajourné jusqu'à la solution des difficultés nornbreuses et peut-être insurmontables que présente cette extraction des engrais dissous dans les eaux salies par la population,.,.. Pour purifier ainsi un volume d'eau qui se renouvelle chaque (jour et se mesure par millions de litres, il faut un local très« étendu, un matériel considérable et un personnel dispendieux. Les précipités ainsi obtenus doivent, pour servir à l'amendement « des terres, conserver un certain degré de solidité gui sera une cause de fermentation et une difficulté pour les conserver en « attendant la saison favorable à leur emploi. MM. les délégués de cc la commission (belge) créée en. 1861, qui ont visité l'établissement de Leicester, ont en effet constaté que les produits recueillis répandaient au loin une odeur fétide et insupportable. « Le prix de ces engrais croît avec les frais de transport à me« ,sure que l'on s'éloigne du lieu de production, et atteint, à l'ex(*) Cette commission était composé de MM. Bans, président, ()Sullivan, CoHoubotte, Carez et Dubois, secrétaire.
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s naturels les plus précieux fournis par les grandes villes reste sans 0 emploi
« Ces considérations paraissent devoir faire renoncer à traiter s les eaux pour en extraire des engrais solides, et engager à chers cher dans un vaste système d'irrigation opérée avec ces eaux « sales, le moyen de rendre à l'agriculture les engrais qu'elles con» s tiennent NOTE p.
Voici la note fort intéressante que nous devons à l'obligeance de 31. Mille, et qui relate les expériences accomplies par lui et M. Dueand-Claye pendant la campagne de 1867.
« Les essais sur l'épuration et l'utilisation des eaui d'égout se «c font à Clichy (Seine) aux environs du grand collecteur. Deux locomobiles mettent alternativement en mouvement une e pompe Coigniard. Cette pompe puise journellement 5oo mètres « cubes d'eau noire. Une conduite en grès anglais de 6Cto mètres de « longueur conduit cette eau à l'origine d'un champ d'essai d'une « superficie de 1 hectare 600 mètres. Des bouches de distribution econduisent l'eau noire, soit dans des rigoles d'arrosage, soit dans « des bassins d'épuration. Des expériences, régulièrement organisées, ont pour but d'étu-
dier complètement l'eau noire d'égout, qui doit être épurée ou s utilisée dans le champ d'essai. « En quantité, on a reconnu que le débit moyen du grand collecteur était d'environ 130. 000 mètres cubes par jour pendant les « deux derniers mois de l'année 1867. Le débit, presque nul le ma-
« tin, va en croissant jusqu'à trois heures on cinq heures de l'a« près-midi et atteint un maximum de 2m,50 à 3 mètres cubes.
« La température de l'eau d'égout échappe aux variations extrêmes des températures extérieures. C'est ainsi que pendant les grands froids, elle s'est maintenue à + A° environ, tandis que s la température extérieure descendait à '2° et celle de la Seine à 0°.
« Des analyses quotidiennes commencées au laboratoire de Cli« chy et terminées au laboratoire de l'École des ponts et chaussées, ea ont donné comme quantités c. e matières diverses contenues dans « i mètre cube d'eau d'égout, les résultats suivants