Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)

ÉTAT ACTUEL

DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.

outre que le déchet réel était en général d'une demi-unité au-dessous de ce maximum. On peut donc admettre qu'un minerai de 81 p. 100 ne perdra que 2 unités au four citrin-

double, 3,2o de bois résineux, pesant 1.072 kilog. ( 53o kilog. le stère) ; et, dans le four simple, 4,48 ou

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thien, tandis que M. Moissenet arrive à 4,7 pour Snailbeach. Par tonne de minerai, il y aurait donc, au four carinthien, un excédant de plus de 27 kilog., ce qui, à raison de 45o fr.

la tonne, produirait un boni de 120.5; c'est plus que la différence de main-d'oeuvre et de consommation ; et par le fait,

comme je l'ai déjà dit , lorsqu'il s'agit d'un métal valant 45 à 5o centimes le kilog , il faut chercher à réduire le déchet plutôt que la consommation et la main-d'uvre. En tout cas il demeure établi que pour atteindre, dans la méthode par réaction, le maximum de rendement, il faut griller lentement et à température peu élevée ("); mais ce grillage lent peut, comme nous le verrons, être tout aussi bien réalisé au four anglais qu'au four carinthien ou breton. L'important n'est pas la forme du four, mais le mode de travail. La main-d'oeuvre est plus élevée en Carinthie qu'a Snailbeach. Par tonne de minerai, il faut 4 à 5 journées dans le premier de ces districts, ii,25 dans le second. Pourtant les

frais ne sont pas accrus dans le rapport de 1,25 à 4,5o. Là où la fatigue est plus grande, le travail aussi se paye davantage. Malgré cela, on pourrait réduire la maind'oeuvre, au four Carinthien, en adoptant la double sole, en forçant la charge et en munissant le pont de canaux à air comme à Engis. Quant au combustible consommé, la différence n'est pas grande au fond. A Snailbeach on brûle, par tonne de minerai, 595 kilog. de houille, équivalant à 1.190 kilog. de bois. Au Bleyberg de Carinthie on consommait, dans le four (*) M. Galien arrive à cette même conclusion, dans son important

mémoire sur le travail du plomb. 11 faut, ditil, griller à basse température, sur une grande sole, et ne pas dépasser le rouge clair pour la réaction (Revue de Liège, t.

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1478 kilog. A la consommation de Snailbeach, il faudrait d'ailleurs ajouter celle du four à manche. Dans les usines du Flintshire on consomme, d'après M. Rivot (1), 524 kilog. de houille au réverbère seul ; et dans l'ensemble du procédé, y compris la réduction des crasses, 593 kilog. de houille et 74 kilog. de coke. En Belgique, dans les usines du Bleyberg-ès-Montzen et à Corphalie , les défauts de la méthode anglaise semblent exagérés. La durée de l'opération y est cependant plus grande qu'en Angleterre même. Mais on chauffe trop dès l'origine; le grillage est incomplet et doit être renouvelé, à plusieurs reprises, pendant la période du brassage. On y a adopté de longues soles rectangulaires, de 4",7o sur 2",9o, terminées à chaque bout par un. foyer étroit. Ce sont deux fours simples accolés, avec bassin et rampant uniques au centre. Sur chaque moitié on traite séparément

une tonne de minerai. L'opération entière dure 12 OU 16 heures. Ce serait suffisant, si le grillage se taisait au rouge sombre et lentement. Mais on veut précipiter la inarche et, par le fait, on la retarde en chauffant trop. A la fin

du travail, la charge est à peine réduite au tiers, et les crasses retiennent encore 5o à Go p. 100 de plomb, tandis qu'a Snailbeach le poids des crasses est de 120 kilog. et

leur teneur de 4o p. too. Il semble que dans les usines belges l'économie du combustible ait été la préoccupation principale des ingénieurs. On consomme au réverbèl'e, par tonne de minerai, au plus 400 kilog. de houille ; mais le déchet est de 5 unités au lieu de 1 1/2 à 2, comme en Carinthie, sur des galènes de 82 p. ioo. A ces 5 unités il

faudrait d'ailleurs ajouter le déchet de raffinage, et aux 400 kilog. de houille le combustible brûlé dans le traite(*) Métallurgie du plomb et de l'argent, p. 351t et 310. TOME XIII, L868.