Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ÉTAT ACTUEL
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
ment ultérieur des 3oo à 35o kilog. de crasses riches. La main-d'uvre au réverbère est dans ces usines de 2 journées par tonne de minerai. Il est certain, en définitive, que le mode de traitement, usité dans les usines belges, laisse beaucoup à désirer. L'Allemagne du Nord a tardé longtemps à faire usage de
On verra que là encore le succès de la méthode par réaction dépend beaucoup plus du mode de travail que des dispositions spéciales du four. Si le réverbère anglais donne, en Silésie, des résultats exceptionnellement favorables, c'est que l'on a adopté, comme le déclare M. Teichmann lui-même, plutôt le travail lent de la Carinthie que la façon rapide du Flintshire. Le réverbère de l'usine de Tarnowitz est à six portes et à sole trapézoïdale, comme celle de l'usine de Stiperstones. Il en diffère par des dimensions plus grandes et par la situation du bassin intérieur, placé, au bout de la sole, auprès de la dernière porte. On soustrait ainsi mieux le plomb à l'action de la chaleur, et l'on gagne plus de place pour le
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fours à réverbère pour le traitement des minerais de plomb. Il est vrai que ni les galènes du Hartz ni celles de Freyberg
ne peuvent y être fondues à cause de leur gangue trop siliceuse; mais on aurait pu l'appliquer, depuis longtemps, aux minerais riches de Przibram et de Tarnowitz. Puisque le bas foyer a réussi à Przibram, et n'a été abandonné que par le fait de son insalubrité, la méthode par réaction eût réussi également. En tout cas, elle eût donné des résultats plus favorables que la fonte de précipitation employée au-
jourd'hui. C'est ce que l'on a senti à l'usine royale de Friedrichshütte, près de Tarnowitz (Haute-Silésie). On sait que, dans cet établissement, les minerais étaient également fondus, depuis fort longtemps, par précipitation au four à
cuve. Mais si ce procédé pouvait se justifier, jusqu'à un certain point, vu le bas prix de la fonte, pour les minerais terreux, peu riches en argent, il ne pouvait, à aucun point de vue, convenir pour les minerais riches. Aussi, lorsque la production des mines de plomb s'accrut dans la Haute-Silésie, s'empressa-t-on d'y faire des essais de traitement au. réverbère. Ce fut en 186o et 1861 (*) ; et maintenant, depuis 1862 , on traite au réverbère anglais tous les minerais riches, dont le total s'élève, par année, à 6. 000 tonnes. L'usine domaniale renferme aujourd'hui six grands fours anglais. Le travail s'y fait avec une perfection rare. Je vais
entrer à ce sujet dans quelques détails, en prenant pour guide l'important mémoire que je viens de citer. (*) Journal des mines de Prusse, t. XIII et XIV, Mémoire de M. Teichmann.
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travail de la charge. Lorsqu'on compare le four silésien au four de Stiperstones, on trouve, Pour la longueur de la sole, 5-,6o au lieu de 5 mètres; pour la largeur près du pont, 3"',6o au lieu de 5m,o5, et pour largeur près du rampant, 3 mètres au lieu de 2',75. La chauffe mesure 2m,5o, sur or",6o. Sa superficie est à celle de la sole comme i à 7 (Pl. XIV, fig. 4 à 7) . A l'origine, en 1862, on ne chargeait par opération que 1. 000 kilog., soit environ loo kilog. par mètre carré ; en 1865, on est arrivé à 2. 000 kilog., et en 1867 à 2.300 kilog., ce qui correspond, comme à Snailbeach, à une épaisseur de on', o8 à om,io. C'est une charge un peu forte, et qui rendrait le grillage difficile et insuffisant s'il s'agissait de galène ordinaire. Mais le minerai de Tarnowitz renferme déjà, par lui-même, une proportion élevée de carbonate et de sulfate de plomb, en sorte qu'on peut l'assi-
miler, dans son état naturel, à du minerai partiellement grillé. Dès la première impression de la chaleur, l'acide du sulfate agit comme oxydant sur le sulfure voisin. Le minerai de la mine principale, dite Friederichs-Grube, tient, en moyenne :