Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ETAT ACTUEL
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
qu'il n'y eût pas avantage à chasser le soufre par voie de grillage. C'est ce que l'on fait à .Freyberg, Stollberg, la Pise, Pontgibaud, Vialas, etc., et c'est ce que l'on devrait faire aussi à Tarnowitz, pour les minerais terreux, pauvres en plomb. On perdrait moins de plomb ét d'argent par les mattes et moins aussi par entraînement, les schlichs se trouvant agglomérés par voie de grillage. Ces minerais grillés seraient fondus avec des scories de forge et avec les crasses blanches du réverbère provenant du traitement des minerais riches. A Przibram, on traite ainsi les minerais quartzeux ; mais, outre 56 à 6o p. 100 de scories de forge,
du charbon, ou dans une atmosphère récluctive chaude, alors l'oxyde de zinc est en partie décomposé et le métal se dégage à l'état de vapeurs. Le même effet se produit lorsqu'au four à cuve, dans la -région des tuyères, la blende rencontre la fonte directement mêlée au lit de fusion. Celle-ci agit, avant tout, sur la galène, mais attaque aussi la blende dès que le fer se trouve en excès. A la vérité, le zinc volatilisé est de nouveau sulfuré ou oxydé, dans le haut du four, sous l'influence de la galène et de l'acide carbonique, et rentre
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on ajoute encore 8 P. 100 de fonte. C'est une faute. On pourrait s'en passer si, au lieu d'élargir les fours au niveau des tuyères. on les conservait étroits. En tous cas, il importe de bien griller, pour empêcher, autant que possible, la forma-
tion des mattes. Les circonstances changent lorsque les galènes sont cuivreuses; on ne peut alors éviter les mattes. Dans ce cas la méthode de précipitation n'offre plus le même inconvénient, pourvu toutefois que les pyrites ne soient pas par
trop abondantes, sinon il faudrait aussi se débarrasser d'abord d'une partie du soufre par voie de grillage.
Les difficultés croissent lorsque les minerais renferment de la blende. On a vu son influence au bas-foyer et dans le réverbère. Disons quelques mots du rôle qu'elle joue lorsqu'on opère par précipitation. La blende crue est peu altérée dans les fours à cuve; elle passe dans les maltes ou reste en partie mêlée aux scories, en rendant les deux
produits plus pâteux. Il y a cependant double décomposition entre les mattes zincifères et les scories dès que ces dernières sont ferrugineuses et le contact prolongé.
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ainsi, par cette voie, clans un circuit sans fin. Mais une partie échappe pourtant à l'oxydation et se trouve alors entraînée avec les fumées hors du four. C'est une cause de perte, car,
à cette haute température, le zinc emporte avec lui du plomb. Cet effet ressort clairement de la comparaison des résultats obtenus autrefois dans les usines de Clausthal et de Lautenthal du Haut-Hartz. Le traitement est le même dans les deux établissements, mais la galène de Lautenthal est blendeuse, quoique assez riche en plomb, tandis que celle de Clausthal est plutôt entremêlée de gangues terreuses. D'après l'ouvrage de M. Kerl, sur l'Oberharz, la teneur moyenne des schlichs de Clausthal était, il y a vingt ans,
de 55 p. ioo, et celle de Lautenthal de 63 p.
oo ; et
malgré cela, les pertes en plomb et en argent étaient plus fortes dans la seconde usine. En représentant par oo le plomb et l'argent trouvés par voie sèche dans les schlichs, les opérations successives, dont se compose le traitement, ont fourni en 1849 les produits suivants.:
L'oxyde de fer de la scorie réagit sur le sulfure de zinc de la
matte; il se forme du sulfure de fer et du silicate de zinc. On observe très-bien ce fait dans l'usine à cuivre d'Atvida, en Suède. Si cette réaction tend à Se produire au contact
TOME XIII, 1868,
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