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ÉTAT ACTUEL

DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.

d'abord du four Castillan ordinaire, semblable à ceux que l'on voit à Pontgibaud , Biache-Saint-Waast, etc. C'est un four cylindrique à deux ou trois tuyères, ayant 2 mètres de hauteur sur i mètre de diamètre intérieur. Mais la corrosion rapide des parois et les fortes pertes par entraînement ont conduit M. Baron, le directeur de l'usine, à plusieurs modifications importantes. Il a augmenté la hauteur du four ; remplacé, au niveau des tuyères, les -briques réfractaires

brides, ou rebords plats, de om,22 de largeur, destinés à maintenir les briques réfractaires, placées entre deux, et à supporter celles qui forment le haut du four. La surface cylindrique extérieure est, de plus, garnie de trois rigoles horizontales venues de fonte, constamment pleines d'eau.

gueulard libre une trémie de chargement, close à la façon de celle des hauts fourneaux à fer (). Le four, en usage depuis deux à trois ans, repose, comme les fours castillans ordinaires, sur un grand socle, maintenu par un anneau en fonte, au centre duquel est réservé le

jour on consomme 4 à 5,000 litres d'eau. Le haut du four est formé de briques, posées à plat sur le rebord des plaques. Cette partie de la cuve a im,80. Plus haut encore, sur om,fio, vient une simple chemise en fer, prolongement de l'enveloppe en tôle, dont est armée la cuve en briques. D'après cela, la hauteur totale du four, au-dessus du socle, est de 3"1,25. A ce niveau, le gueulard est fermé par une plaque horizontale en fonte, au centre de laquelle on a fixé une trémie cylindrique en tôle, de 1 mètre de hauteur, et de même diamètre que la cuve du four. Elle est ouverte à

par des parois en fonte à courant d'eau, et substitué au

creuset brasqué intérieur (Pl. XIV, fig. 12 et i3). Il a om, 90 de

hauteur sur im,go de diamètre. Sur ce socle, on met a plat une rangée de briques réfractaires, et, sur cette couronne, on installe verticalement quatre plaques cintrées en fonte grise, formant, par leur assemblage, la paroi cylindrique du ourneau, au niveau de la zone de fusion. Les plaques ont om,8o de hauteur, sur 1"',15 à 1m, 20 de diamètre intérieur. Pour pouvoir modifier à volonté la position des tuyères, les quatre plaques ne sont pas directement assemblées l'une à l'autre ; on élève entre elles un égal nombre de piliers réfractaires de om,25 de largeur sur on',22 d'épaisseur. Dans trois d'entre eux, à om,25 au-dessus du socle, on fixe les tuyères, et à la base du quatrième on réserve le trou pour l'écoulement des scories. Le long du pourtour extérieur, les plaques sont munies de (*) L'idée de fermer le gueulard date de la fin de l'année 1863. M. Baron me soumit, dès cette époque, le projet en question ; et en 1865, il établit le premier four à parois de fonte. Un brevet a été pris pour la double modification. En Californie, on se sert d'un four à parois de fer dans une usine a cuivre. La région de fusion est formée de deux cylindres concen-

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Celle-ci coule verticalement le long des parois, d'une rigole à l'autre, et la partie non vaporisée est recueillie à la base dans une cuvette à déversoir, également venue de fonte et formant le pied des plaques. Par vingt-quatre heures et par

son extrémité inférieure, fermée dans le haut par une trappe à charnière ; mais on a réservé, à côté de la trappe, une petite gaine de on', 25, pour évacuer la fumée qui ne serait

pas aspirée, par la grande cheminée de l'usine, au travers des chambres de condensation. Ces chambres communiquent avec le four par un conduit incliné, qui part de l'espace annulaire compris entre la chemise en tôle et la trémie de chargement. Les canaux souterrains, où se déposent les fumées, ont un développement de 470 mètres et cubent 1.86oms. A leur extrémité se trouve une vaste cheminée verticale de 4o à 5o mètres qui dessert également les chambres de condensation des fours de grillage. On marche, en général, à deux tuyères seulement de triques en tôle, dont l'intervalle est rempli d'eau. C'est, je crois,

par trop exagérer le principe de la réfrigération (Journal de B. Kerl, i866, p. 316).