Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ÉTAT ACTUEL
DE LA AIETALLURG1E DU PLOMB.
en question ; il est connu à Freyberg sous le nom de four Piltz. Je donne le croquis et les dimensions principales
RÉSUMÉ.
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d'après le journal de voyage de M. Douvillé, élève ingénieur (année 1867). On voit que la partie haute du four est indépendante de la partie basse, et supportée entièrement
D tout ce qui précède, on peut conclure
par les poutres ab. On peut ainsi réparer la partie inférieure,
i° Que le procédé du bas foyer devrait partout faire
seule construite en Yriqtaes réfractaires, sans toucher au haut de la cuve. Le lit de fusion est peu modifié. Comme autrefois, on ajoute au minerai 45 à 5o p. ioo de matières
place à la méthode par grillage et réaction 20 Que les minerais riches, purs, non quartzeux, devraient toujours être traités par cette dernière méthode. Que l'opé-
ferrugineuses oxydées (mattes grillées), mais on a réduit les scories de la même opération de 150 à 85 p. 100, et l'on commence à ajouter un peu de calcaire, 2 1 /2par too de minerai. C'est un pas, mais il est insuffisant. On consomme encore
ration doit se faire dans de grands réverbères, à facile accès d'air, pourvus d'un seul foyer et d'un bassin de réception, intérieur ou extérieur, placé dans la région la
24 p. ioo de coke du poids du minerai. Le four me paraît un peu large au niveau des tuyères et le lit de fusion trop volumineux. il faudrait réduire encore le poids des scories et peut-être aussi celui des mattes grillées ; puis remplacer une partie de ces fondants ferrugineux par un peu de calcaire. Cependant, il y a déjà progrès, car on brûlait autrefois Si p. loo de coke, et les mattes sont moins riches en plomb. Les scories, d'après les notes de M. Douvillé, ne renfermeraient maintenant aux ioo kilogrammes que 1111,5
de plomb, el, o de cuivre et i gramme d'argent. On peut ,Prr.
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les rejeter sans refonte ultérieure. Par vingt-quatre heures, on passe, au four Piltz, 15 tonnes de minerai. Le chargement se fait, comme dans les hauts fourneaux à fer, à l'aide d'un chariot en tôle à fond mobile. Je viens de voir le même four à l'usine de Braubach sur le Rhin. Un premier four est octogone et à 5 tuyères ; le second, rond et à 7 tuyères ; le diamètre mesure 1'1,20
dans la zone de fusion, avec évasement graduel vers le haut. Comme à Freyberg, cette disposition est préférée aux anciens fours prismatiques, élargis vers le bas.
moins chaude du four. L'opération doit être conduite lentement, et se composer
de deux phases bien distinctes, le grillage et la réaction. Pour le grillage, il faut que la couche de schlich n'ait pas au delà de orn,o8 à orn,09 d'épaisseur. On grille à basse température, et l'on doit aller jusqu'à la limite théorique d'un équivalent de sulfate, ou de deux équivalents d'oxyde, par équivalent de sulfure. Après le premier coup de feu, qui produit le plomb, et deux ou trois nouveaux grillages et coups de feux répétés, il faut retirer du réverbère les crasses riches, sans recourir au ressuage, ou plutôt pratiquer ce ressuage au four à cuve, en soumettant les crasses à la fonte de réduction: 5° Lorsque les minerais sont impurs ou quartzeux, il faut, autant que possible, avoir recours à la méthode de grillage et réduction. Comme fondant, on ajoutera du calcaire et des matières ferrugineuses oxydées. On évitera la formation des mattes en grillant bien, du moins lorsque les minerais sont argentifères sans être cuivreux. Le four de réduction doit être étroit au niveau des tuyères, à section circulaire; muni de deux ou de plusieurs tuyères à eau, et pourvu, à ce niveau, de parois en fonte, extérieurement rafraîchies. Il faut évaser la cuve à partir