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ÉTAT ACTUEL

DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.

Lorsque m = 8, d'après le mémoire de M. Beaujean (*) Plombs

riches moyens pauvres.

J'ajouterai que, d'après les résultats de l'usine de Tarnowitz, la valeur du rapport p semblerait passer par un minimum de o,55 à o,4o, vers la teneur de 8o grammes, et par un maximum de 0,75 à o,8o vers 4. 000 grammes. Toutefois le fait a besoin d'être confirmé par de nouvelles observations. Cependant on peut citer, à l'appui de cette remarque, les rapports que M. Carnot a calculé pour Freyberg. On y constate également un maximum et un minimum vers les mêmes teneurs (**).

Pour un plomb de teneur donnée, les frais du pattinsonage varient avec la valeur de ln. Le système de partage le plus économique est celui qui fournirait le maximum de plomb, riche et pauvre, par tonne de métal cristallisé, transporté d'une chaudière à l'autre. Dans les diverses usines, cette proportion oscille entre 1/36 et 1 /18. Les frais peuvent donc varier du simple au double ; et par ce motif, il y aurait quelque intérêt à connaître, a priori,

la valeur de m qui correspond, dans les divers cas, au maximum d'effet utile. Malheureusement le problème est insoluble, puisqu'on ignore la forme de la fonction qui lie p à ni, et que le rapport p varie aussi avec la teneur des plombs. On peut affirmer cependant que, dans le cas de plombs très-pauvres, il faut plutôt prendre pour m une valeur élevée, puisque l'enrichissement est alors le but principal de l'opération : tandis que, pour les plombs riches, il vaut mieux que ni soit voisin de 1. Si 'donc on avait à (*)Revue de Liége, usine de Binsfeld Hammer p. 558. (**) Annales deS mines, 6e série, t. VI; p. po.

Stollberg, t. II,

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choisir simplement entre les deux systèmes ordinaires m=5 et in = 8, il faudrait plutôt appliquer le premier aux plombs riches, et le second aux plombs pauvres ; ou plutôt, en général, commencer l'appauvrissement en prenant m=5, et le finir avec m=8 ; et, réciproquement, commencer l'enrichissement des plombs pauvres avec g et l'achever avec 5. On pattinsone suivant deux méthodes. Le plus souvent, on fait usage d'une véritable batterie, composée d'autant de chaudières qu'il faut d'opérations distinctes pour transformer le plomb d'ceuvre en plomb riche et plomb pauvre. Ou bien on se contente de deux chaudières, dites chaudières conjuguées, qui reçoivent, tour à. tour, les cristaux écumés, tandis que le plomb liquide est coulé, en saumons, dans des lingotières. Ces saumons, mis en réserve, sont ensuite re-

pris, à tour de rôle, lorsqu'il s'agit de parfaire le contenu des chaudières avec des plombs d'égale teneur. Lorsque le travail est actif, la première méthode coûte moins ; l'opération est continue ; les produits intermédiaires sont immédiatement retraités ; les réserves ne sont plus nécessaires. Mais, pour que toutes les chaudières soient suffisamment occupées, il faut que le poids à pattinsoner soit de 25o à 5oo tonnes par mois. Si la quantité est plus faible, il vaut mieux installer deux ou trois paires de chaudières conjuguées ; chaque paire pouvant concentrer, par mois, Go à 8o tonnes, en travaillant jour et nuit. Le travail du pattinsonage est pénible ; il faut manoeuvrer à la main une écumoire qui pèse vide Go kilog. et pleine

15o à 2 oo kilog. Deux ouvriers associés manipulent en général, par douze heures, 5 chaudières de 12 tonnes ; soit 18 tonnes par homme. A Tarnowitz, où les chaudières tiennent 15 tonnes, les ouvriers sont associés par trois et se relèvent toutes les huit heures. Ils vident une chaudière en

deux heures un quart, et achèvent trois chaudières en huit heures ; c'est 15 tonnes par homme. Le rapport du plomb manipulé au plomb obtenu, oscille, selon la teneur