Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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ÉTAT ACTUEL
DE LA. 'MÉTALLURGIE DU PLOMB.
avec une écumoire,. de nouvelles croûtes plus riches que les premières. Le plomb fondu entraîne pourtant de l'argent ;
dans une casserole en fer battu, percée de trous; le couvercle est fermé à l'aide d'une clavette, et le tout, en cet état, plongé dans la chaudière en se servant d'un fort manche en fer. Avec cet appareil on brasse le bain, en sorte que le zinc, à mesure qu'il fond, remonte en gouttelettes au travers du plomb. A la suite d'un repos, plus ou moins prolongé, on enlève les croûtes qui se figent à la surface, puis on opère de la même manière avec le deuxième et le troisième tiers de zinc. L'opération est achevée en quatre à cinq heures. Ainsi, entre chaque brassage, il n'y a guère plus d'une heure de repos, ce qui certainement ne suffit pas ; aussi le plomb pauvre retient encore Io à 15 gr. d'argent par tonne. Lorsqu'on a rassemblé un certain poids de croûtes de zinc argentifères, on les chauffe à part dans une autre chaudière comme à Braubach. Il s'en écoule du plomb par liquation et l'on en retire des crasses concentrées. Le plomb liquaté rejoint le plomb d'ceuvre.. Les crasses enrichies sont chauffées dans un creuset au rouge. .I1 reste un culot de plomb
il doit subir, mêlé au plomb d'ceuvre ordinaire, un nouveau zingage. Le zinc enrichi est dépouillé de son argent d'une façon
ingénieuse., Au lieu de volatiliser le zinc comme à Tarnowitz et en Angleterre,, on, le transforme en chlorure à l'aide du chlorure de plomb. Ce dernier produit s'obtient en traitant la litharge, ou les cadmies des Usines à plomb, par l'acide chlorhydrique. On fait réagir le chlorure de plomb sur les crasses de zinc, au rouge sombre, dans la chaudière de fonte. En agitant de temps à autre, on détermine la décomposition.. Il se produit du plomb d'ceuvre et du chlorure de zinc. On enlève ce dernier, et le plomb d'ceuvre riche est coupelle. Le plomb pauvre, qui reste dans la grande chaudière, y est traité de même par le chlorure de.plomb, pour le dépouiller de ses dernières traces de zinc : on obtient du plomb doux qui paraît pur. Sa teneur est ramenée à moins de Io gr.
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par tonne. Les écumes ou scories de chlorure de zinc renferment des
que l'on coupelle au four anglais ; le zinc est sacrifié. Quant au plomb pauvre, il est affiné au réverbère, jusqu'à ce que le zinc soit entièrement éliminé. On voit, en ré-
bord par l'eau, qui dissoudrait le chlorure de zinc? Dans les deux autres établissements, on fait passer le, zinc, sous forme de pluie, au travers du. plomb. C'est le mode de traitement que Karsten considérait comme difficile à réaliser en grand. Les moyens employés sont pourtant fort simples. Voici d'abord le procédé suivi à la Pise par M. Baron. Le plomb est fondu dans une chaudière' de pattinsonage de la contenance de 5 tonnes. Le plomb renferme par tonne 1. 000 à 1.5oo gr. d'argent. Pour l'enlever il faut 2 p. ioo de zinc, ce qui fait go à 100 kilog., dont on ne prend d'abord que la moitié ou le tiers. On place les fragments
sumé, que le procédé est simple, mais un peu primitif. On perd tout le zinc et 2 à 3 p. ioo de plomb. Aussi, quoique la main-d'oeuvre totale ne coûte que 5£,85 et la houille 5,8o, l'ensemble des frais, y compris le zinc et le plomb perdus, dépasse néanmoins 45 francs par tonne de plomb. C'est évidemment trop, et pourtant il y a encore bénéfice, lorsqu'on compare ce prix aux 6o francs que réclament les pattinsoneurs de Marseille. Mais il est aisé de voir, d'après les remarques déjà faites, que de légères modifications réduiraient les pertes, et que la dépense totale devrait pouvoir être ramenée à 20 OU 25 francs. Le procédé appliqué à l'usine de MM. de Rothschild, au Havre, est dû aux recherches de M. Côrdurié , ancien élève de l'École des mines de Saint-Étienne, établi à Toulouse
grenailles de plomb. On les retraite au réverbère ou au four à manche. Peut-être vaudrait-il mieux les traiter d'a-