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Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)

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GISEMENTS MÉTALLIFÈRES

DANS LA LOMBARDIE.

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nombre de données sur les conditions industrielles de leur § 3. Val Trompia.

exploitation. Le filon de la Torgola a été exploité une première fois par

Éruption plombeuse.

les Romains, dont les travaux sont faciles à reconnaître,

Fusinelto.- Les premiers travaux faits sur ce filon ont été une attaque superficielle des affleurements. Le filon avait une puissance de 5 à 4 mètres; mais était en général pauvre

et intimement soudé à la roche encaissante. La gangue étant principalement du qnartz renfermant beaucoup de fragments empâtés. L'ensemble constituait une roche tellement dure que le prix du mètre d'avancement s'est élevé à 45 francs ; aussi a-t-on bientôt renoncé au travail et commencé une galerie dont l'entrée est située au niveau du torrent de Graticella, à quelques mètres seulement de la route de Brescia. Elle recoupera le filon dans les schistes et permettra d'étudier son allure en profondeur. Sa longueur totale sera de 6o mètres environ, dont la moitié à peu près était achevée lorsque les événements dont nous avons parlé au commencement ont provoqué l'abandon des travaux.

Navazze. - Les filons du val de Navazze n'ont été l'objet d'aucun travail spécial dans les temps modernes. On avait commencé une galerie à travers bancs pour rejoindre le dernier filon de la vallée; mais ce travail, long et dispendieux, n'aurait donné aucun résultat pratique pour l'exploitation ultérieure du filon et il a été provisoirement suspendu. Quant aux travaux anciens, ils se bornent, comme nous l'avons déjà dit, à une galerie à grandes dimensions, mais peu étendue, pratiquée sur le filon DeiK emmi, à la hauteur du point où il recoupe le thalweg du

torrent. Nulle part il ne paraît y avoir eu d'exploitation réelle, et les richesses métallifères de cette vallée sont encore entièrement intactes. Torgola.- Dans la vallée de la Torgola, au contraire, les liions ont été l'objet de nombreuses études et de sérieux

travaux de recherches, et l'on a aujourd'hui Un certain

puisqu'ils ont été exécutés à la.pointerolle sans le concours de la poudre. Une des traces les plus intéressantes de leur activité est une série de bassins creusés dans les grès qui forment le

lit de la rivière au pied de leur galerie d'exploitation. La forme de ces bassins s'est naturellement beaucoup effacée

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sous l'action lente des eaux du torrent, et on pourrait être tenté de les regarder comme le résultat de cette dernière,

si l'on n'en avait trouvé la reproduction dans les dolomies du val Sassina, également à l'orifice d'une ancienne galerie d'extraction. La presque identité de la disposition de ces deux séries de bassins, placées dans des conditions topographiques et lithologiques-si différentes, permet d'affirmer qu'ils servaient au lavage des minerais. Leur construction, fort simple, se réduit au type suivant : un premier bassin, peu étendu et profond, dans lequel l'eau entrait avec une petite chute, et par suite une vitesse trèsgrande, servait au débourbage, et le minerai y était probablement remué à la pelle; un petit canal à pente rapide en partait pour aboutir à un deuxième réservoir de dimension plus grande qui servait sans doute de bassin de. dépôt pour les parties riches entraînées.

Cette disposition se répète trois et quatre fois, selon l'importance du minerai à laver, et quelque primitive qu'elle

puisse nous paraître, elle n'en est pas moins précieuse comme constatation d'une production métallique assez im-

portante fournie par la portion du filon, voisine de l'affleurement, encaissée clans le grès rouge, et qui, à ce double

titre, est beaucoup plus pauvre que les parties plus profondes à l'exploitation desquelles sont destinés les travaux futurs.

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