Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)
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GISEMENTS: MÉTALLIFÊRES
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du val de Navazze, dé Torgola, d'Amal& et de la Bavese, nous permet d'affirmer qu'ils; appartiennent un système. unique, ayant subi, sauf peut-être le groupe de la Bavese, au moins un remplissage commun. Nous sommes donc en droit d'espérer que les galènes des différents filons, dont les teneurs aux affleurements sont toutes voisines de 100 grammes, atteindront plus ou moins, en profondeur, la teneuf de 180 gr. d'argent aux 100 kilog. de plomb, obtenue et même dépassée dès aujourd'hui dans la galène normale de la Torgala.
APPENDICE.
/Vote sur le traitement métallurgique des minerais du val Trompia.
Aucun des gisements dont nous venons de nous occuper n'est encore assez étudié pour qu'il soit possible d'en donner dès aujourd'hui la formule de traitement définitive (*). Aussi devonsnous nous borner à donner quelques renseignements généraux qui pourront servir de base à l'établissement ultérieur de cette formule pour le groupe plonibeux du val Trompia. Un deS grands obstacles au traitement sur place des minerais du groupe de la Torgola est le prix élevé du combustible minéral, qui atteint 5. à 6o francs par tonne, en admettant l'usine Installée à Lavone, à quelques kilomètres au sud de la Torgola, où la disposition des lieux permettrait d'utiliser très-facilement la Mella comme force motrice. Il ne nous semble donc pas qu'il y ait, au moins dans les premiers
temps, avantage à faire la fonte sur place. Néanmoins voici quelques indications sur les conditions techniques et économiques dans lesquelles cette fonte devrait s'opérer.
Le minerai étant moyennement argentifère (nous admettrons Go gr. d'argent aux 100 kil. de plomb), il n'y a pas un grand avantage à l'enrichir au delà de 5. à Go p. 100. On pourrait même, comme cela a lieu à Freyberg, s'arrêter entre Lm et 5. p. 100. L'inconvénient d'un enrichissement trop considérable provient du fait que l'argent, dans un grand nombre de galènes, paraît se trouver à l'état de sulfure, mélangé, mais non combiné au sulfure de plomb. Or, pour enrichir beaucoup un minerai de plomb, il faut en réduire une grande partie en poussière très-fine ; ce broyage isole les pail-
lettes de sulfure d'argent qui, vu leur densité moindre, sont entraînées par les eaux de lavage. De là des pertes en argent très-sensibles, que l'on évite en. réduisant autant que possible le travail des minerais bocardés. Nous pensons donc que, si l'on installait une usine à Lavone, il n'y aurait pas intérêt à pousser l'enrichissement an delà de 5o p. 100 en moyenne. Le travail, précédé d'un triage à la main très-soigné pour séparer la plus grande partie de la blende, s'effectuerait : pour les minerais en grains, dans des cribles à secousse, en adop-
tant de préférence les appareils continus de M. Braun ou de Kardt ; pour les scblichs, dans les nouveaux cribles continus
du Hartz à grille artificielle, mobile, en grenailles ; pour les schlamms inférieurs à un quart de millimètre, qui devront être peu abondants, sur la table Rettinger. Il serait entièrement illusoire de vouloir donner dès à présent les détails de ce traitement, ainsi que les frais qu'il entraîne ; nous nous bornerons à rappeler que les frais d'enrichissement d'une Én partant d'un minerai à 15 p. too à l'abatage, on arrive aux chiffres suivants, pour la tonne de minerai à 70 p. Loo.:
francs.
Préparation mécanique. Main-d'oeuvre, 4 journées Grillage et fonte. Combustible u`,6 à es fr. en moyenne. Outils, entretien et divers Total
(*)11 faut pourtant citer une exception, le groupe Ballabio-Laorc,a-Mandello,
qui est susceptible d'une définition très-nette : galène pauvre à grains grossiers, avec gangue calcaire dans une roche calcaire. Dans ce cas, la formule de traitement est des plus simples : préparation mécanique complète, enrichissement à une teneur moyenne de 7o p. sou. Traitement au four gallois.
Les frais spéciaux peuvent être estimés par analogie avec les autres usines.
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DANS LA LOMBARDIE.
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Soit, par tonne de plomb, go francs environ. La méthode silésienne serait plus simple comme installation et exigerait, par tonne de minerai fondu, environ z stères de bois et cinq journées d'ouvriers.
Il y aurait économie sur le combustible, mais augmentation sur la maind'oeuvre ; de plus, le travail exige des ouviiers spéciaux en plus grand nombre et ne permet que difficilement de retirer l'argent du plomb.