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Annales des Mines (1868, série 6, volume 13)

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BULLETIN.

BULLETIN.

466

467

Le nombre d'ouvriers occupés dans les mines de fer était 1861

1861

1862

1863

_ tonnes.

tonnes.

tonnes,

23.391 53.334 14.789 6.614

23.558 54.826 13.085 7.213

21.374 46.096 11.530 6.243

1860


,

tonnes.

tonnes.

Hommes.

En 1859. 1860.

1861.

Dannemora Persberg.

Bispberg. .. Griingesberg.

. .. .

. 19.562

22.298

42.563

44.104 11.360 10.633

11.341 11.031

Viennent ensuiteIes mines désignées ci-après : Striberg, province d'iirebro RiSberg, province de Weemaniand. Morberg, province de Westmanland. . Windktirn, province de Kopparberg. . DalKarlsberg, province dTirebro. . . . Taberg, province de Jünkiiping

Tonnes en 1864. 16.835 .

15.628

.

12.481

.

13.4.10

.

11.391 8.451

Les gisements ferrifères de Gellivara, situés dans la province de Norrbotten, sous le 67' degré de latitude, sont les plus considérables de la Suède ; ils forment plusieurs montagnes d'une richesse prodigieuse. Le minerai contient de 6o à 70 p. 100 de fer oxydulé. Ces gisements sont restés improductifs faute des capitaux nécessaires pour établir des voies de communication. Une compagnie anglo-suédoise s'est constituée, en 186/1, au capital de '2.500.000 francs, divisé en 10.000 actions, pour l'exploi-

tation de ces mines. La presque totalité du capital a été souscrite en Angleterre. Cette compagnie fait construire un chemin de fer de 100 kilomètres de longueur, de Gellivara au fleuve de Luleâ, et a entrepris la canalisation de ce fleuve avec le concours de l'État, qui participe pour deux tiers dans les dépenses. La distance d Gellivara à Luleâ, port situé sur le golfe de Bothnie, est de 250 kilomètres. La compagnie espère être en mesure de commencer l'exploitation des mines avant la fin de 1867, époque à laquelle les travaux du chemin de fer et de la canalisation seront terminés. La construction du chemin de fer est évaluée à 3.750.000 francs; les dépenses des travaux de canalisation ne doivent pas excéder 1.700.000 francs.

La propriété de Gellivara a une superficie de 5oo.000 hectares, dont 530.000 de forêts ; elle a été vendue à la compagnie 4.575.000 francs.

1862. 1863. 1861.

.

Femmes et enfants.

4.422 4.671 4.533 4.354 4.450 4.448

539

578 632 517 465

546

Gisements ferrifères des lacs et des marais.- On trouve en Suède, en outre des mines de fer proprement dites, de nombreux dépôts ferrifères qui se forment en nids ou en couches concentriques, d'un aspect ocreux ou de couleur noirâtre, au milieu des marais et des lacs qui couvrent le pays. Ces dépôts, qui ont quelquefois une étendue de plus d'un kilomètre, et dont l'épaisseur dépasse s mètre pour les gisements des marais, et atteint souvent Sa à ho centimètres pour ceux des lacs, s'exploitent d'une manière particulière. L'extraction du minerai des lacs se fait de cette façon : des ouvriers montés sur un bateau plat arrêté au-dessus du bas-fond où gît le minerai, attaquent la couche avec des peignes en fer, à dents longues, serrées, et disposées de manière qu'elles puissent retenir le minerai. Ces peignes sont solidement attachés à des perches

qui forment manches. En les pressant contre le fond, on les remplit de minerai qu'on amène à la surface pour le jeter ensuite dans un crible en fil de fer que l'on plonge dans l'eau pour dégager le minerai de la vase, de l'argile ou du sable auquel il est mêlé. Cela fait, on dépose le minerai dans le bateau pour être transporté à terre. 'Quatre hommes forts et habitués à ce travail peuvent extraire 3 à 6 tonnes de minerai par jour, suivant la ténacité de la couche et la profondeur où elle repose, de 2 è 6 mètres. Les marais ferrifères présentent presque partout le même aspect : la couche minérale est recouverte de gazon et de terre d'alluvion. Pour extraire le minerai, on enlève,avec des pelles le gazon qui

le recouvre, puis on attaque le gîte avec un pic. Le minerai est ensuite lavé et transporté à l'usine. Le salaire des ouvriers est assez généralement de 2 francs par jour, et ne dépasse jamais 2f,50. Le rendement des minerais varie de 2.5 :ho p.

100.