Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1868, série 6, volume 14)

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DÉPÔT LITTORAL DE LA FRANCE.

partie la Bretagne et le Cotentin. Ce sable constitue un

arkose qui n'est pas encore agrégé et qui se forme à l'époque actuelle. fond

Les argiles se montrent dans le dépôt littoral au surtout endes golfes et des anses retirées, mais elles sont dans les elles vont se déposer traînées à l'état de limon, et eaux calmes des mers profondes. D'un autre côté, lorsque rivage, des couches d'argile ou de schiste affleurent sur un dans le comme à Honfleur, la proportion d'argile contenue dépôt littoral peut devenir très-grande. Malgré leur faible dureté, les micas résistent bien à l'action destructive de la mer, parce qu'ils se décomposent difficilement et que leurs paillettes se maintiennent longtemps soustraites au frotteen suspension, en sorte qu'elles sont ment contre des minéraux plus durs. Ils se rencontrent surtout dans le voisinage de nos côtes granitiques. Le grenat s'observe dans le dépôt littoral de la Méditerranée, le long des Maures et des Bouches-du-Rhône; il s'obLandes, à l'emserve aussi dans l'Océan, sur la côte des bouchure de la Loire, en Bretagne, dans le Pas-de-Calais

et sur le rivage des Pays-Bas, dans la mer du Nord. Le péridot se rencontre vers l'embouchure des fleuves comme le Rhône et la Loire, qui comprennent dans leur bassin des régions volcaniques. Le pyroxène et l'amphibole sont très-accidentels. La glauconie est au contraire très-fréquente sur nos côtes, tant dans la Méditerranée que dans l'Océan. Elle se montre surtout au nord-est de la France, vers les affleurements du terrain crétacé inférieur, qui est lui-même trèsriche en glauconie ; tantôt elle est à l'état de vase verte argileuse, tantôt en grains qui ont encore conservé la forme des foraminifères dans lesquels elle s'est moulée. la Il y a souvent du fer oxyclulé dans le dépôt littoral de France; mais il est généralement en parcelles microscopiques, en sorte qu'il faut avoir recours à l'aimant pour con-

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stater sa présence. Vers l'embouchure de la Seine et de la Somme, la partie du dépôt iittoral qui est attirable à l'aimant ne dépasse pas 2 dix-millièmes. Elle est souvent supérieure à i millième lorsque le rivage présente des schistes cristallins ou des granites, comme dans le golfe de la Napoule et à Belle-Isle, ou bien dans les embouchures des fleuves comme la Loire, le Rhin, qui traversent des régions volcaniques. Il est rare que le dépôt littoral chtienne plusieurs millièmes de fer oxydulé ; cependant, sur quelques points du rivage, notamment près d'Hyères, le fer oxydulé peut être accumulé par le clapotement des vagues, et alors il constitue une grande partie du dépôt. On trouve dans le dépôt littoral de la France quelques gemmes et même de la pyrite de fer qui toutefois s'effleurit facilement.

Quant au carbonate de chaux, il est en proportions trèsvariables dans le dépôt littoral, et il peut provenir soit de roches calcaires, soit surtout des têts de mollusques. Dans la Méditerranée, il est très-abondant sur les côtes calcaires appartenant aux terrains crétacés, tertiaires et jurassiques, comme celles de Nice ou de Marseille; ses grains sont toujours bien arrondis.

Dans l'Océan, le calcaire n'entre ordinairement que pour une proportion assez minime du dépôt littoral ; car le ba-

lancement des marées le dissout et l'use rapidement, en sorte qu'il ne tarde pas à disparaître, lors même qu'il est pierreux et compacte. C'est ce qui s'observe entre le Havre et Dunkerque, ou bien au pied des t'alaises des Basses-Pyrénées. Il peut même arriver que le dépôt littoral formé sur un rivage de craie ou de calcaire friable ne contienne pas trace de débris calcaires. Sur les côtes de France baignées par l'Océan, le carbonate de chaux du dépôt littoral provient presque entièrement des têts sécrétés par les mollusques de l'époque actuelle. Il est en fragments anguleux ou faiblement arrondis,