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CONDENSATION DANS LES MACHINES A VAPEUR.

CONDENSATION DANS LES MACHINES A VAPEUR.

Mais il faut Matière en suspension dans l'eau froide. remarquer que dans les mers fortement battues des vents, et peu profondes le long des côtes, aux embouchures des fleuves, l'eau tient en suspension des vases plus ou ,moins abondantes qui concourront à l'incrustation et compenseront dans une certaine mesure les deux parts de carbonate dont je parlais tout à l'heure comme ne contribuant pas à la formation de la croûte. En sorte qu'il ne paraîtra pas déraisonnable de penser -que, dans certains parages, la

applicable aux machines marines, comme à tout autre moteur à condensation, et à décrire le dispositif de cette ap-

croûte pourrait se développer à raison d'environ 2 millimètres par vingt-quatre heures. Quant à la croûte intérieure, je manCroûte interne. que tout à fait d'éléments pour supputer sa vitesse de développement; on conçoit d'ailleurs que cette vitesse doit dépendre de circonstances variables, telles que graissage plus ou moins abondant du piston du cylindre et du tiroir, entraînements d'eau, plus ou moins -abondants aussi, suivant la vitesse de vaporisation dans les générateurs, etc. Mais à ne considérer que les effets de la croûte extérieure, il semble qu'on peut se trouver à certains moments dans la nécessité de nettoyer toutes les heures. Des nettoyages ainsi espacés sans être impossibles, seront pra-

tiquement fort gênants, d'autant plus qu'ils exigeront, comme je l'ai dit plus haut, un condenseur de rechange. Nous verrons plus loin que, dans la solution que je propose, des nettoyages analogues seront nécessaires, mais dans des conditions beaucoup moins onéreuses à tous égards. TROISIÈME PARTIE.

Après avoir établi la théorie de la condensation en général, en avoir ,déduit la supériorité:du condenseur par injection surie condenseur à sur face,,et accentué cette supério-

rité en exposant les améliorations dont le premierde ces appareils est susceptible, il me reste à prouver qdil est

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i. Où est réellement la difficulté. L'obstacle à la condensation par injection dans les machines marines, lorsqu'elles marchent à pression élevée, ne tient point .à la condensation même, mais bien à l'alimentation des générateurs. L'eau alimentaire se dépouillant de ses sels calcaires par le seul fait de l'élévation de température jusqu'à un certain degré et sans qu'il soit besoin d'aucune concentration, elle les dépose dans la chaudière, partie à l'état de croûtes qui diminuent la transmission du calorique, partie sous forme de petits cristaux qui s'accumulent 'sur les surfaces de chauffe, ou se tiennent en suspension dans ,le liquide, le rendent comme savonneux et favorisent l'en-

traînement de l'eau par la vapeur. Quand la pression ne ,dépasse pas 1at.5 à 2 atmosphères, ou, que la température n'excède pas 121 degrés, point auquel l'eau de mer peut tenir en dissolution le double de la quantité de sulfate de chaux qu'elle contient à l'état naturel et avant concentration, on a la ressource des évacuations méthodiques, qui n'empêchent pas les dépôts, mais qui en atténuent l'effet. Mais cette ressource manque dès que la pression s'élève à e4o, ou, la température à 127 degrés, parce qu'alors l'eau commence à se dépouiller de son sulfate dès l'entrée dans le générateur. But immédiat du condenseur à surface. Il faut donc se servir pour l'alimentation d'une eau dépourvue de sels calcaires, ou plutôt n'en contenant que peu (on verra plus loin la portée de cette restriction) ; et c'est dans ce but qu'on avait imaginé le condenseur à surface, comme moyen .bien simple de produire de l'eau distillée, qu'il était rationnel à priori de croire éminemment propre à l'alimentation. L'idée de cet expédient se présentait naturellement à l'esprit ; aussi un grand nombre d'ingénieurs ont successive-