Annales des Mines (1868, série 6, volume 14)
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RESSOURCES MINÉRALES DE VICOESSOS.
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
au-dessous du niveau de Sainte-Barbe, de beaux chantiers en minerai auraient été abandonnés, il y a 8o ou 90 ans, par suite de l'inexpérience des ouvriers dans l'art de boiser les galeries. A ce point cette branche nord de calcaire rouge paraît séparée de l'affleurement principal par une centaine de mètres de schistes noirs et pyriteux, caleschistes feuilletés, et calcaire gris ordinaire. Suivant la même inclinaison, la branche nord de calcaire rouge ou branche principale, très-puissante encore au niveau du Poutz où elle atteint près de 1 oo mètres, diminue vers les régions intermédiaires de l'Auriette et surtout de la Graillère où elle n'a guère qu'une vingtaine de mètres; un peu plus bas, elle augmente rapidement à Sainte-Barbe et un peu au-dessous, elle atteint plus de 1 oo mètres pour disparaître brusquement vers le premier lacet du chemin des mines; cet épaississement de roches spathiques et rouges au-dessous de Sainte-Barbe, correspond, comme dans les niveaux plus élevés, à un dédoublement de l'amas minérai; vers ce point vient se souder, au niveau de Becquey
l'amas de l'Escudelle, dirigé E il" à 12. S, la veine secondaire de Bellagre dirigée E 44" à 45° S, en formant avec lui un angle d'environ 22 degrés ; cette veine a son mur et son toit formés de calcaire ronge et s'enfonce dans le mur de l'amas principal jusqu'à 5o et 6o mètres de distance. Dans les régions inférieures de la mine le calcaire rouge, moins puissant qu'à la surface, forme toujours des masses considérables, au mur du gîte principal et surtout aux points
de soudage des veines secondaires du mur, comme clans les travaux intérieurs de la Canale et Bellagre et sur un assez grand nombre de points où se détachent au mur de l'amas d'autres veines moins importantes, mais de même nature qui n'aboutissent pas au jour et vont se perdre à de faibles distances du grand gîte ; tel est le cas, au mur de Saint-Louis près la communication de la Roque, au mur du Poutz à la mise en roche, à Capeil mur de l'Auriette,
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à Becquey et à l'Escudelle où deux branches au mur viennent d'être récemment découvertes.
Dans les régions hautes où le pendage de l'amas est moins considérable, approche de 45 degrés, le mur paraît pénétré de calcaire rouge spathique à de plus grandes distances; en descendant vers Sainte-Barbe et Becquey le pen-
dage augmente, atteint parfois 73 degré; dans ce cas, si aucune branche secondaire ne se présente la roche du mur est assez souvent grise ou séparée de l'amas par une épaisseur très-faible, assez souvent ne dépassant pas imètre, de calcaire rouge ; généralement le calcaire gris du mur est plus compacte, moins feuilleté que celui du toit et stratifié en bancs plus épais.
Le calcaire rouge est également puissant vers la terminaison des amas surtout quand ces derniers au lieu de se continuer par une simple salbande argileuse, se ramifient en diverses branches qui s'écartent et ne tardent pas à disparaître dans la roche ; dans les mêmes conditions, la salbande s'épaissit beaucoup, elle n'est plus formée d'argile pure, mais d'un mélange de terres ocreuses, mauvais minerai quartzeux, argiles ; au milieu de l'ensemble sont des blocs de calcaires roulés ou arrondis par les eaux, tantôt petits tantôt assez gros dépassant quelques mètres, presque toujours plus ou moins cristallins, comme le calcaire du mur; et dans les chantiers d'exploitations, le minerai paraît se ramifier sans ordre en diverses branches perdues bientôt irrégulièrement dans le mur et séparées par des roches arrondies de calcaire rouge.
Roche du toit. - La roche du toit formée de calcaire gris feuilleté se sépare le plus souvent assez nettement de lainasse minérale par une salbande argileuse plus ou moins
épaisse, elle est régulière, présente de grandes surfaces planes ; dans son ensemble, elle suit à peu près les allures de l'amas; au sommet de la montagne et vers les niveaux élevés, elle a une inclinaison de 45 à 5o degrés ; en des-