Annales des Mines (1868, série 6, volume 14)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
RESSOURCES ?..IINÉRA LES DE VICDESSOS.
saut révéler des travaux anciens, dont la tradition n'a conservé aucun souvenir; toutefois il paraît trop considérable pour ne pas renfermer dans son intérieur que,lques amas plus ou moins importants. Des recherches de cette nature, estimées à 8o francs le mètre, coûteraient
l'exploitation, en marchant à la suite de quelques filets terreux, ont déjà mis à nu une de ces veines au mur du côté de l'avancée; il est à espérer que les chantiers ordinaires en minerai, qui se dirigent vers cette région inconnue, soit de Becctuey, soit de l'Escudelle, pourront finir par y décou-
300 mètres à 80 francs
Recherche de Ptifol-Rouch.
211.000 francs.
vrir tout ce qui est exploitable, sans qu'il soit nécessaire de recourir à une recherche spéciale au rocher.
Comme je l'ai déjà observé,
le mur du gîte principal est pénétré de veines secondaires, dont la principale est celle de la Canale ; l'affleurement de cette dernière mine formé d'un large amas de roche rouge descend jusqu'au quartier de Pujol-Rouch, situé un peu amdessous du niveau de Sainte-Barbe ; à ce point les deux affleurements spathiques paraissent séparés par moins de co mètres de calcaires, calcschistes et schistes stériles ; à Pujol-Rouch, une tradition 'positive bien connue de la population des mineurs indique une ancienne exploitation où des masses de minerai au massif auraient été abandonnées par suite de l'inexpérience des anciens ouvriers dans l'art du boisage. Si au niveau de Becqu'ey, à l'extrémité orientale du massif de l'Escudelle, on dirigeait une galerie horizontale
du sud vers le nord, on irait par le plus court chemin recouper la base de ces anciens travaux. Cette galerie pourrait avoir 1 5o mètres, aurait à traverser des roches relativement faciles, et pourrait coûter 6o francs le mètre ; son devis serait
- 50 mètres à Go francs
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2t).uoo francs.
Région stérile entre l' .Escudelle et Becgvey.
Au niveau
de Becquey, près de 200 mètres de calcaire stérile séparent l'amas de l'Escudelle de celui des avancées de Becquey ; il
ne serait pas impossible, dans cette région, de trouver quelques veines que la mise en roche actuelle aurait laissée de côté ; dans ces derniers temps, les travaux ordinaires de
GÎTE MÉTALLIFÈRE DE RANCIÉ. - TRAVAUX D'AMÉNAGEMENT RÉCENTS AYANT POUR OBJET L'AMÉLIORATION DES TRANSPORTS INTÉRIEURS.
Voies ferrées de Becque y.
Depuis un temps immémorial le mineur de Rancie, propriétaire du minerai, produit de son travail, exploite isolémenton associé par escouades avec quelques camarades la
masse minérale par chantiers plus ou moins épars ; une hotte sur le dos, une lampe à la bouche, un pic sur l'épaule, un briquet, de l'amadou, da coton, une pierre, une petite corne remplie d'huile à la ceinture, tel est son équipement. Arrivé au lieu d'extraction, il suspend sa lampe au premier rocher commode, il frappe et brise la mine avec son pic, parfois il emploie la poudre ; a arraché une quan-
tité suffisante de minerai, il l'arrange dans sa hotte, la charge sur les épaules, reprend la lampe à la bouche et regagne ainsi l'entrée des galeries où il venid son minerai au muletier.
D'ordinaire, les mineurs s'associent en compagnie de dix, quinze et vingt; les uns arrachent la mine, on les nomme peyriers ; les autres l'enlèvent et la transportent, on les appelle gourbatiers (porteurs de bottes). Le nombre de mineurs est variable avec les besoins du commerce ; autrefois de 2 5o, il atteint maintenant le chiffre de Zoo et même parfois ne 45o. Ce mode barbare de transport est resté jusqu'à ces derTOME XIV, 1868.