Annales des Mines (1868, série 6, volume 14)
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TERRAINS.
REVUE DE GÉOLOGIE.
Les grès du Foreland correspondent au vieux grès rouge inférieur; ils sont recouverts par les schistes de Lynton, auxquels succèdent
des grès rouges ou gris, de 50. à 600 mètres de puissance, formant une base naturelle pour le groupe d'Ilfracombe ou dévonien moyen, que M. E thon i dge n'hésite pas à regarder comme l'équi-
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les couches en question sur l'horizon du vieux grès rouge supérieur, conclusion à laquelle on avait déjà été conduit par des raisons stratigraphiques.
valent de la série de Torquay et Newton Bushel dans le Devonshire septentrional. L'ensemble des schistes de Lynton et du groupe d'Ilfraumbe paraît correspondre an vieux grès rouge sans fossiles de Kerry et aux grès de Glengariff et de Killarney dans le sud-ouest de l'Irlande. Enfin les couches de Pickwell Down représenteraient
Lorsque André Dumont fixa la succession géoARDENNES. logique des assises du terrain de transition des Ardennes, il distingua du terrain ardennais, pour en faire la base de Son terrain rhénan, les schistes et poudingues de Fepin et de Gedinne. Cependant cette solution n'a pas été acceptée par MM. Mur ch iso n et de Dech en qui tous deux, dans des publications récentes, per-
seulement la partie supérieure du vieux grès rouge et non toute la formation, comme on l'avait d'abord supposé. Des preuves stratigraphiques et paléontologiques établissent, selon M. E th eri dge , que l'ensemble des schistes et des calcaires de Lee, Ilfracombe et Combe-Martin, est inférieur au grès rouge
(ou silurien), sans tenir compte des fossiles dévoniens signalés, dès 1855, par M. Il ébert, à, la base du gedinien de Mondrepuits. MM. Go ssel et et Malai se (,) ont repris, avec de grands détails, l'étude de cette question délicate. Après avoir montré que
de Morte-Bay.
L'auteur a comparé la faune dévonienne d'Angleterre avec celle du continent, puis avec les faunes du vieux grès rouge, du silurien
et du carbonifère : le résultat de cet examen a été de confirmer M. Etheri dg e dans l'opinion que la série marine dévonienne constitue, dans son ensemble, un système important et bien défini.
Ajoutons que M. Townshend (i) a étudié la distribution des restes organiques dans la série dévonienne du Devonshire septentrional. Il distingue, de haut en bas, les assises suivantes i° Couches de Pilton (très-fossilifères); 2° Zone des Cuculla (couches de Marwood); 5" Groupe de Morthoe (sans fossiles); tt° Groupe d'Ilfracombe, avec polypiers et brachiopodes bien conservés ;
5 Groupe de Martinhoe (sans fossiles); 6° Couches de Lynton (peu fossilifères); 7. Grès du Foreland (sans fossiles). CUMBERLAND ET WESTMORELAND. M. H. Nicholson (2) a dé-
couvert, dans le vieux grès rouge du Cumberland et du Westmoreland, deux couches contenant des plantes fossiles bien conservées, qui appartiennent aux genres Knorria, Filicites, Sphenopteris et Pecopteris; les caractères de ces fossiles permettent de placer Geol. Society, XXIII, 371. Geol. Drag., IV, 170.
sistent à attribuer les roches gediniennes au terrain ardoisier
les exemples de discordance de stratification indiques par Du m ont
entre les roches de Gedinne et les schistes ardoisiers pouvaient paraître insuffisants pour entraîner la conviction, ces géologues ont signalé un grand nombre de points où l'indépendance des deux systèmes leur paraît manifeste. Le plus concluant de ces gisements est le lieu dit la roche à Fepin, sur les bords de la Meuse, où l'on voit le poudingue à gros éléments, dit poudingue de Fepin, buter contre le massif relevé des schistes et phyllades ardoisiers.
A ce poudingue est associée une arkose à ciment talqueux, bien développée à Weisines. Au-dessus se présentent les schistes fossilifères de Mondrepuits avec Chonetes, Cypridines, Tentaculites et Orthis; puis viennent les schistes bigarrés, lie de vin ou verts, d'Oignies. Enfin tout le système est recouvert par l'étage Coblentzien de Dumont, représenté, dans la région ardennaise, par les grès d'Anor et les schistes et grès de Montigny, avec Leptna Murchisoni. ilAuTRSAôNE.
Les schistes paléozoïques de la Haute-Saône ont
été étudiés par M. Chevillard (9) et M. Pari zot (5), qui ont observé, au mont de Revenue, entre Chagey et Chenebier, une zone à trilobites, caractérisée par le Phacops loevis et cryptophthalmus, accompagné de l'Orthis opercularis, et une zone à bivalves, avec Spirifer macropterus, S. hystericus, S. calcaratus, Rhynchonella Bull. acad, royale de Belgique [2.1, XXVI, no 7. Bull. Soc. géol. [2], XXIV,' 124.
Mémoires de la Société d'émulation de Montbeillard, mai 1867.