Annales des Mines (1868, série 6, volume 14)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
ROCHES.
Le département de l'Ariège compte beaucoup d'eaux minérales qui ont été étudiées récemment par M. l'ingénieur des mines Mussy. Il est avantageux de classer ces eaux
celles de la rue du Coustou ; plus loin on rencontre successivement les eaux de la place du Breilh, celles de l'établissement Modèle et en dernier lieu le Couloubret, Les sources sourdent directement de la pegmatite, pénètrent par des canaux plus ou moins verticaux à la base du diluvium qu'elles ont fréquemment métamorphosé par leurs dépôts siliceux et transformé en un poudingue dur et bleuâtre connu dans le pays sous le nom de Top et émergent au jour dans le diluvium ordinaire de la surface du vallon. Suivant le parcours plus ou moins long effectué dans le terrain meuble, les sources sont plus ou moins dégénérées, perdent leur soufre et se transforment en eaux purement alcalines. Du reste, les sources présentent au point de vue de la sulfuration toutes les gradations successives depuis l'état purement alcalin sans soufre jusqu'au maximum de sulfuration donné par la source Vignerie qui est par litre de 00,200, l'alcalinité étant de o,0621. La Revue de Géologie a déjà publié les analyses de deux eaux minérales d'Ax qui ont été faites par M. F. Ga rrigou (voir tome HI, page 9m), et le tableau suivant donne, d'après M. M u ss y, les di-
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d'après les terrains dans lesquels elles émergent, et voici comment M. Mussy a résumé ses recherches. La formation granitique qu'on rencontre vers la i° Granite. frontière d'Espagne présente à son extrémité orientale un assez grand nombre de sources minérales chaudes sulfureuses, à base de sulfure de sodium ; à leur émergence ces sources paraissent en relation avec des pegmatites ou des granites porphyroïdes se montrant au voisinage des terrains de transition. CARCANIÈRES.
Les sources de Carcanières, au nombre de ,3,
sont chaudes, sulfureuses, à base de sodium, émergent directement d'un granite porphyroïde très-fendillé, en deux points principaux séparés par une distance de 500 mètres; à peu de distance au nord, repose sur le granite aréniforme une puissante formation silurienne. La température des eaux varie entre 51 et 59 degrés et la teneur en sulfure de sodium par litre est de og.,24 à og,275. Les sources sont très-abondantes.
Entre Mérens et l'llospitalet à Saliens, émerge d'un SALIENS. banc de pegmatite enclavé dans des granites porphyroïdes, une petite source sulfureuse froide de 13,6 à assez forte odeur d'hy-
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verses conditions des principales sources de cette importante station thermale.
drogène sulfuré.
Ax. Les sources d'Ax (1) au nombre de plus de 53 sont chaudes, sulfureuses à base de sodium et contiennent en outre du chlorure de sodium, silicate et carbonate de soude et une matière végétominérale désignée sous le nom de barégine qui se dépose à presque tous les griffons; les eaux très-chaudes produisent en même temps du soufre. Le sol d'Ax est formé par une pegmatite à mica palmé, présen-
tant au voisinage des schistes et calcaires anciens une assez
large zone allongée du Sud vers le Nord, criblée de fentes étroites et disposées dans le même sens suivant la direction N 250 à 28" 0; du milieu de ces fentes émergent les eaux minérales par groupes plus ou moins indépendants. A la limite Sud de cette zone sont les sources du Teich ; en avançant au Nord on trouve vers l'Est les sources Sicre et vers l'Ouest (4) Revue de géologie, t. ID, p. 91.
TomE XIV, 1868.
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