Journal des Mines (1806, volume 19)
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EMPLOI DU CHARBON DE HOUILLE
parties terreuses : on a déjà vuprécédemment, que cette manoeuvre répétée trop fréquemment doit occasionner une action trop immédiate -yen t de la trompe sur le métal, il peut en ré-
sulter, ou bien l'oxydation du métal, ou sa
combinaison avec une quantité plus ou moins grande de carbone, ce qui change sa nature et le fait passer à l'état de fer fort ou d'acier : on doit donc déterminer le nombre des percées, d'après la nature du fer qu'on veut obtenir, et c'est ici sur-tout, que la théorie marchera de
front avec la pratique, lorsque des observa-
tions multipliées auront conduit les maîtres de forges à des résultats qui ne doivent plus être
abandonnés au caprice d'un escola ou fondeur. Il en est de même du rapprochement plus ou mi", moins fréquent du minerai de l'ore à la tuyère, ner en tems ut, le et réglé ce qu'on appelle vulgairement donner lamine par l'exPé- cette opération influe encore essentiellement rience. sur la quotité et la nature des produits ; elle a pour objet d'exposer à une plus forte chaleur, le minerai déjà devenu pâteux, et en outre, de le mettre en contaét avec le charbon embrasé, afin de produire la désoxydation ,'qui s'annonce par la précipitation du métal lui-même , ou la fbrination du principe : on sent bien que, si le 'minerai n'est pas entièrement privé de soufre ou d'arsenic, le fer reste impur .et cassant; sent bien encore que , si la température pro3.. Don-
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duite n'a pu enlever à roxydenétallique tout l'oxygène qu'il contenait, on n'obtient que de la fonte; il importe donc, sous ces deux rapports , d'assigner au fondeur les époques pré-
cises où il doit, donner la, mine, et cette détermination
DANS LE TRAITEMENT DU MINERAI DE FER.
z45 mination est encore dépendante de l'expérience, qui seule doit indiquer le degré de température nécessaire en pareil cas. Une autre raison qui doit faire régulariser le rapprochement du minerai vers la tuyère , c'est
qu'a mesure qu'il descend le long des parois du contrevent, il éprouve une- chaleur différente,qui s'accroît encore, lorsqu'il s'avancevers
la tuyère ; or, dans cet état 4-e choses, plus la température à laquelle il ,est soumis devient considérable, plus il devient capable d'absorber une quantité de carbone excédante à celle que nécessite la désoxydation , et dès-lors, il en ré-
sulte de l'acier on du ferfort, au lieu de fer doux, et souvent >même un mélange confus de l'un et
de l'autre; des observations analogues serviraient encore à expliquer, comment, selon les différentes manières de procéder des fondeurs, les massets sont aciérés , tantôt à leurs bouts, tantôt, au contraire, dan.s le Centre. Le mélange des minerais peut aussi influer 4°. Déterminer le sur ce dernier résultat, et c'est pour cetté meilleur son ,,qu'après avoir fait un triage exact de cha- mélange que espèce de minerai , il convient de les des niMegriller et de les essayer ensuite séparément, rais grillés. afin de déterminer, par des expériences comparatives, les mélanges les plus avantageux cette précaution est indispensable, non-seulement pour assigner la nature différente des produits de chaque fndage, mais encore, pour établir une plus sévère 'économie dans l'emploi du combustible, en rendant plus facile, pà,r lé
mélange des minerais calcaires, la fusion -cle ceux argileux ouquartzeux, etréciproquément : il serait bien essentiel que cette venté, qui peut VO/lime 19.