Journal des Mines (1806, volume 19)
Page : Image 86
Révision de 4 févr. 2015 05:13:10, edited by Anonymes
167
1.66 EMPLOI DU CHARBON-, DE HOUILLE, etc..
travail sera dirigé, sans qu'on ait à craindre la subtilité ou la mauvaise foi des ouvriers (1).
NOTE
4°. Enfin , cette innovation, qui pourrait devenir applicable dans tous les pays houillers de la France, mérite d'autant plus d'être accueillie du P.ouvernement , qu'elle apporterait une économie considérable dans le prix de la fabrication
SUR la Route souterraine qui a été percée clans le quinzième siècle à la base du MontViso , pour communiquer du Piémont en
-des fers : il en résulterait en outre le d o u blé avan-
Dauphiné, et qui vient d'être réouverte par les soins de M. Bresti , Sous - Prélét de Saluces, Dep. artenzent de la Stura.
tage d'assurer aux forêts un, prompt aménagement, et de mettre à profit des minerais de fer qui
resteraient pour toujours enfouis faute de combustibles , ainsi qu'il arriverait en particulier dans le Département de l'Aveyron et dans plusieurs autres.
Extrait d'un Mémoire ayant pour titre : Notices historiques de la ville de Saluces , par J. B BRESLI , SousPréfet de l'arrondissement. Tarin, an J.3. De l'Imprimerie de Jacques Féa.
(Observations). Si par impossible, il existait encore quelques personnes , pour lesquelles ce Ménio,re ne serait pas assez concluant en faveur de l'emploi de la houille épurée, du moins ne pourront-elles pas se refuser à en déduire avec moi les trois conséquences suivantes : 10. que, ce n'est pas avec sept expériences exécutées dans des circonstances tout-à-fait défavorables, qu'on peut se prononcer affirmativement contre l'emploi de ce combustible; 20. que quatre de ces in.êmes expé-
LE Marquis ( de Saluces ) Louis II, voulant attirer un plus grand commerce dans les pays dépendans de sa souveraineté, entreprit, dans le quinzième siècle , l'ouverture d'une belle route dans la vallée du Pô, qui traversant une
riences établissent la possibilité d'une réussite complète, lorsque l'exécution du travail sera confiée à des ouvriers sans prévention, et incapables d'aucun subterfuge ; 3.. enfin, qu'il
importe de répéter une série complète d'expériences , d'aprèi un plan méthodique de travaux continus et exécutés dans une forge déjà roulante, comme serait celle de Muret, pour atteindre tout à la fois à la perfection du fondage avec le charbon de bois, et introduire en même-tems avec sûreté l'innovation du charbon de houille : tel est le double objet que je me suis proposé dans ce Mémoire ; je désire qu'il soit rempli.
montagne placée à côté du Mont- Viso, appelée la Traversetta , conduisait dans le Dauphiné : mais, comme ce passage était entouré
de précipices affreux, et n'était guère praticable .
que pour des hommes à pied, afin de rendre la communication plus facile , il fit creuser dans les entrailles même de cette montagne, un chemin qui, sans le secours de la mine fut achevé en moins de cinq ans. Ce passage
(i) Je me suis assuré d'avance qu'on pourrait aisément
est de 74 mètres de longueur sur quatre de lar-
former des élèves dans le pays, sans avoir recours à des forgeurs étrangers.
L'ouverture de cette montagne a été attribuée,
geur et presqu'autant de hauteur.