Journal des Mines (1806, volume 19)
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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE
être attribuée à la marne blanche et cretacée; qui s'est mélancrée parsuccession de tems;avec les détritus de la couche d'argile, qui recouvre les revers des collines volcaniques : il en résulte
alors une troisième espèce de marne, qu'on pourrait appeler mante volcanique, puisque l'argile qui en fait partie , provient de la dé-,
composition des roches basaltiques (1). On ne peut pas non plus révoquer en doute l'utilité de l'emploi dela marne, comme engrais, pour les cantons vignobles , puisque, pour remplacer les fumiers , qui ne se transportent qu'à grands frais jusqu'aux pieds de la vigne, on se sert de fagotins ou fascines, qu'on enterre dans des fossés assez profonds, pour ménager à là plante une humidité suffisante; il faudrait alors imiter le travail de la nature, par un mélange de la marne, soit calcaire, soit argileuse, avec le terrain qu'il s'agit de fertiliser ; il faudrait sur-tout, s'assujettir aux méthodes rigoureuses,
sans lesquelles un marnage ne peut avoir le succès qu'on doit en attendre ; mais, il faut le dire ici avec franchise , ce n'est qu'au cultivateur intelligent et de bonne foi, qu'il appartient de convaincre, par les résultats de sa propre ex.: périence , du bénéfice qui peut résulter de l'emploi de la marne comme engrais, et en vain, l'on s'empressera de publier des instructions précises à cet égard (2) , si ceux auxquels elles (1.) Ce limon marneux est appelé limagne par les gens du
pays, sansdoute, à cause de la propriété qu'il a d'accélérer la végétation, et de rendre le terrain plus propre à la culture du froment. (2) On peut consulter PInstruction sur la Marne , que j'ai publiée en l'an ii à l'usage des cultivateurs duDépartu_ ment de l'Aveyron. sont
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DliPARTEMENT DE L'AVEYRON.
sont destinées ne senten t le besoiu de distinguer
avant tout la nature du sol à fertiliser , .etla qualité de la marne , qui convient dans différentes circonstances , et .d'observer toutes
les précautions nécessaires en pareil cas : sans cette attention préliminaire tolites tes tentatives de viennen t inutiles, et ne serventepaadeur défaut de réussite , qu'à établir des eprefugés défavorables, contre l'emploi d'un,en grais aussi précieux. La marne cravense de la côte blaricbe 'clif,Mur Fabriques de Barres, et celle que l'on trouve .da:us Parron- (IV" la",c dissement de Saint-Affrique , au-deSsiis de la et ZaiTer-
commune de Brusque, peuvent encore être utilisées, comme blanc d'Espagne , en leur faisant ,;es marnièsubir tes préparations nécessaires; les produits res. de ces fabriques pourraient être transpertés à
Toulouse, Montpellier, Bordeaux, et les entrepreneurs trouveraient d'autant plus. d'avan-
tage dans cette exploitation, qu'el lé' leur fournirait aussi le moyen de mettre à profit les silex piromaques, qui se trouvent répartis en bancs plus ou moins épais, au milieu de la masse de
craie qui constitue la côte blanche du mur
de Barres : cés divers établissemens n'exigeraient qu'une mise de fonds très-modique , et
il suffirait de faire venir quelques ouvriers pour
la confection du blanc d'Espagne ou pour la
taille des pierres à fusil ; mais le débouché des produits de ces fabriques nécessitera le prompt achevement des routes de communication du. mur de Barres vers le :centre du Département
ou de celles destinées à aboutir facilement à
Aurillac Ou à Saint-Flour , puisque ce sont-là N Volume 19. .