Journal des Mines (1806, volume 19)
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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUP
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mètres, et une épaisseur de 3o à 4o milliMètres ces pierres résistent pendant très-long-teins an feu, et c'est avec elles que sont constrnits lapinpart des fours à pain du pays ; on connaît déjà plusieurs carrières, qui ont été ouvertes en différens tems , ,pour arracher cette pierre , niais les éboulemens 'qui ont été la suite de l'imprévoyance des exploitans, les on t fait abandonner,
et auj o'urd'hui,il faudrait d'assez grands frais pour les déblayer : cependant, cette matière est assez précieuse par elle-même, sous le rapport des applications multipliées qu'elle peut 'recevoir dans les arts , pour mériter de la part de quelqu'entrepreneur actif et intelligent, reprise des travaux déjà commencés ; le bois d'étançonnage est abondant aux approches de ces carrières , et il suffirait de faire un choix exact des morceaux susceptibles d'être taillés , selon l'usage auquel ils seraient desti-
nés; niais le phis grand avantage qui résulterait de cette exploitation , ce. serait, sans contredit , celui de pouvoir fournir aux Aveyronnais, et même à leurs voisins, des poteries réfractaires et iii!us économiques que celles' en fonte, qu'ils' tirent à si grands frais des fabriques
de la Haute-Loire '; enfin, on pourrait préparer, ave cette même matière , d'exceller s creu-
sets à l'usage des fondeurs de -.CniVre , tandis que chacun de ceux de médiocre grandeur, , quUls se procurent de Salavages ou de Thiers leur re-
vient à i fr. 5o cent, et au-delà, encore ne leur durent-ils que pour une fonte; ne pourrait-on pas aussi former avec cette -pierre des âtres de fourneaux de fusion ou autres d'une seule pièce, ou bien encore composer une brasque , mélangeant
DU DÉPARTEMENT DE L'AVEYRON.
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,geaut cette substance réduite en poudre, dans .une certaine proportion avec de l'argile réfractaire: la solution de ces différentes questions intéresse essentiellementles fonderies de cuivre ou de plomb, qui devront tôt ou tard se multiplier dans le Département de l'Aveyron, et siir-tout dans l'arrondissement de Villefranche, non loin du lieu où se trouvent les pierres ciliaires. (Nota.) Je ne parlerai point ici des carrières .de grès, puisqu'elles ne présentent aucune particularité remarquable pour leurs usages, et que
- d'ailleurs la, cinquième partie-, Contiendra des
détails assez 'étendus sur leur gisement général ,et leur différente nature. Roches ferrugineuses remplaçant t' diizeril. Les naturalistes sont convenus de réserver le nom d'émeri/ à une roche dans laquelle existe le corindon ; cependant, si l'on comprend dans ,cette acception générale toutes les matières sus-
ceptibles de donner, comme le véritable émeril , l'éclat et le poli le plus vif aux métaux, aux marbres, atx granites et à d'autres substances nécessaires ou utiles aux arts, on peut admettre dans cette classe, le' minerai de fer micacé que l'on rencontre dans les bas-fonds et à la sommité du plateau graniteux comepris entre la rive
gauche de l'Aveyron et le Viaur : c'est principaiement au-dessous de la montagne de Rodez, que cette matière existe en plus grande abon-:, dance ; sa couleur est tantôt grise, tantôt d'Un rouge plus ou moins foncé, et dans chacun de ces cas , sa cassure est. à grains d'acier ; c'est ainsi qu'on la rencontre sur les. bords du ruisVo/unic 19.
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