Journal des Mines (1806, volume 19)
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204 STATISTIQUE MINÉRALOCITQUE , etc.
qu'avec un peu d'habitude et de patience les ouvriers ne parviennent à s'en servir jusqu'à la fin, lorsqu'ils auront appris à lui donner les préparations convenables pour user et polir tout à-la-fois -: au surplus , les émerils artificiels qu'on sait composer aujourd'hui ne laissent
plus d'embarras sur la difficulté de remplacer 'éméril naturel, et, si j'insiste sur l'établissement de la fabrique dont je parle , c'est sur-tout
à cause de l'économie avec laquelle on pourrait en obtenir des produits qui se verseraient en grande masse et à bon compte dans les fabriques d'armes des Départemens limitrophes, et dans les ateliers des marbriers de Toulouse, de Cahors, de Bordeaux et autres villes voisines.
(La suite au Numéro prochain
ANALYSE DU JADE. Par THÉOD. DE SAussunE (t).
Considérations p. réliminaires.
ON comprend en général, sous le nom de jade, une pierre non cristallisée remarquable par une apparence grasse et huileuse, par sa
couleur entre le blanc de cire et le vert poireau,
tirant quelquefbis , tantôt sur le bleu, tantôt sur le gris, par une cassure matte, grasse , écailleuse et non lamelleuse, par une extrême tenacité , par une dureté susceptible de lui faire rayer le cristal de roche, et enfin, par
une densité supérieure à celle du feld-spath et du pétrosilex. Deux pierres, qui n'ont été considérées que comme des variétés, réunissent éminermnent ces caractères : l'une est le jade oriental ou pierre néphrétique, et que M. Hariy a appelé jade ne'phrétique. Il vient on ne sait clans quel gisement de la Chine et du Levant. Il est célèbre par la propriété que les Orientaux lui ont attribuée de guérir la colique néphrétique et de dis-
siper les douleurs de la pierre. D'ailleurs , il n'est connu en Europe que par les amulettes , (i) Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, le 5 décembre i8o5.
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