Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1806, volume 19)

Journal des Mines (1806, volume 19)

Page : Image 110

Révision de 7 mars 2015 23:02:23, edited by Anonymes

ANALYSE

DU JADE.

de sulfate de chaux calcinée. Le sulfate alkalin calciné pesait donc 4o parties. La solution aqueuse de sulfate alkalin, aban-

Analyse de la Saussurite. (Jade tenace de

ni4

donnée à une cristallisation lente, a montré

qu'elle était composée de sulfate de soude et de sulfate de potasse. Ces sels cristallisés pesaient 74 parties. Le sulfate de soude calciné, pesait 24,6 parties. Le sulfate de potasse calciné, pesait 15,4 parties. En prenant- pour l'analyse de ces sels les déterminations de Kirvvan , on voit

que la pierre contient io,83 .parties de soude et 8,44 parties de potasse. En résumant ces résultats, on trouve que le jade néphrétique contient dans loo parties : Silice. . . Chaux Alumine . Oxyde de fer Oxyde de manganèse.. Soude. Potasse.

53,75 12,75 1,5 5 .

10,75 8,5

Eau 96,50

Perte

3,5, 100

Cette analyse ne montre aucun rapport entre le jade néphrétique et les pierres analysées jusqu'à ce jour.

21,1

Haüy).

J'ai choisi pour cette analyse us caillou

roulé , ramassé sur les bords du lac de Genève par mon père, qui considérait cette pierre , comme du jade pur et bien caractérisé. Sa cou-

leur était d'un vert poireau foncé, tirant sur le glauque. Sa surface polie d'un côté par l'art, et de l'autre par le roulement, était unie, luisante, huileuse à l'oeil et grasse au toucher. Il

offrait une cassure matte, non lamelleuse, à grains fins et à grosses écailles. Il était translucide sur les bords. Il avait une ténacité extrême et semblable à celle du jade néphrétique. Il rayait facilement le crystal de roche , mais il était rayé par la topaze et par l'émeraude. Sa pesanteur spécifique était égale à 3,261. Celle des échantillons que mon père a pesés, était 3,318-3,327-3,389. Il était dépourvu de diallage ou de smaragdite qui s'y trouve presque toujours disséminée. Il n'agissait pas sensiblement sur le barreau aimanté. La saussurite bien caractérisée fournit au chalumeau, un verre gras, demi-transparent, blanc ou verdâtre : mais la même pierre qui a donné par ce procédé un pareil verre, a produit, dans un creuset de platine et par l'action du feu le plus violent d'un fourneau à vent, entre-

tenu pendant une heure, un verre brun clair, de la plus parfaite transparence et exempt de bulles dans l'intérieur et à la surface supérieure. On en voyait quelques-unes en contact avec