Journal des Mines (1806, volume 19)
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DU DÉP Ali.TEMENT DE rL'AVEYRON.
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STATISTIQUE M/NÉRALOGIQUE
Un appareil peu dispendieux suffirait à ce travail, et il pourrait être monté dans chacune des houillères en activité dans le canton d'Au,a,,,,qes bin ; les produits qui ,en résulteraient seraient du canton conduits à peu de frais sur les bords du Lot, d'Aubin, l'on emploierait immédiatement le goudron et le noir de fumée, au calfatage et à l'enduit des bateaux qui s'y construisent en grand nom-
bre chaque année ; le débit du sel ammoniac serait encore assuré par les besoins du commerce, qui s'approvisionne dans cette partie du
midi de la France, avec celui qu'on tire d'Eg-ypte,
Fabrique de sensac.
et dont le prix s'accroît de jour en jour; enfin, le coack fabriqué dans ces appareils fermés avec la houille menue bien choisie, serait consommé dans les différentes usines à fer ou à cuivre, qui devront exister tôt ou tard dans le voisinage du canton d'Aubin. On pourrait encore utiliser de la même mafière la menue houille de la minière de Sensac, arrondissement de Rodez ; cette matière, pour laquelle les entrepreneurs ne trouvent qu'un faible débouché, sur-tout lorsqu'elle est restée long-tems exposée au contact de l'air, forme cependant plus que la moitié de la totalité de ce qu'ils extraient, et les chaufourniers sont les seuls qui peuvent s'en servir avec quelque profit : cet inconvénient n'aurait pas lieu, si les concessionnaires de Sensac savaient employer la menue houille , aussi-tôt qu'elle est tirée au jour; ils obtiendraient des produits avantageux et à eux et au commerce, et le voisinage de la ville de Rodez,avec laquelle les communications devront être rendues plus faciles, les mettrait à même de distribuer à bon compte la houille
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épurée ou les cinders , qui devront toujours remplacer utilement le charbon de bois ou la houille crue dans les foyers ordinaires, en attendant que des travaux plus approfondis les
aient conduit à une houille de meilleure qualité pour les usages des usines à fer. 60. Martinets à cuivre.
On fait remonter l'origine des martinets à
cuivre de l'Aveyron, à l'époque où les mines de cuivre ont cessé d'être exploitées dans ce Dépar-
tement; l'on prétend même que ceux de l'arrondissement de Villefranche occupent encore
aujourd'hui les divers emplacemens des bocards ou. des rouages nécessaires au service des différentes usines : quoi qu'il en soit,, l'usage très,! répandu des vaisseaux de cuivre qui composent presque toujours le principal mobilier des plus petits propriétaires, ne permet pas de douter que ces matières ne soient le résultat d'anciennes ploitations, dont l'existence d'ailleurs est avérée parles monumens historiques les plus anciens du pays (i) : il y a lieu de soupçonner que les cuivres , qui d'abord servaient à la confection des monnoies billons sont devenues ensuite assez abondans pour être employés à d'autres usages, et être convertis en vases de toute, espèce ; de' là vient sans doute l'origine des martinets qui; comme l'on sait, sont destinés à étendre et laminer les cuivres., pour être ensuite martelés
à bras d'homme, qui leur donnent la forme de s) J'ai retrouvé moi-même la trace des terris immense's et de fouilles considérables , dans une étendue de plus dé oo mètres, à une distance qui n'excède pas kilomètre du ruisseau du Lézère.