Journal des Mines (1806, volume 19)
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SCITE DE Roenns COLLICES Nous avons vu la chimie sortir du chaos de son ancienne nomenclature , et nous en avons
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recueilli les fruits. L. minéralogie vient de rompre les chane qui la tenaient asservie à
son -antique langage ; et de ce moment, nous sommes parvenus à nous comprendre les uns les autres, tandis que la géologie cette science d'autant plus intéressante qu'elle est la mère de la minéralogie, et qu'elle a pour compagne fidèle la chimie, est abandonnée à gémir sous la croûte surannée de ses anciennes dénominations, dont la plupart sont devenues erronées par l'abus qu'on a été forcé d'en faire. Nous sommes, en fait de géologie, absolu-
DANS LES ALPES.
jrnposées jusqu'à présent par la langue fran-
et qu'elle se crée une nomenclature nouvelle qui dissipe une grande partie des erreurs dont l'ancienne est accompagnée. Sue sol de notre patrie était partout le même ; s'il fallait aller chercher au loin les preuves des révolutions de notre globe-, et étudier les diverses substances qui entrent dans sa composition externe ,. je pourrais alors me rendre raison de la cause qui a produit chez nous une si grande inertie; mais il n'y a pas de régions sur la terre qui offre, sur une moindre surface, autant de matériaux pour fournir à une nomenclature très-étendue ; je dirai plus , à un
,çaise ,
système géologique.
ment tributaires de la langue allemande, et
nous en avons emprunté quantité de mots nouveaux que nous ne comprenons pas le plus souvent pour qualifier les modifications des roches. Resterons-nous plus long teins sous cette dépendance? Non, il est tems que la géo-
logie franchisse les barrières qui lui ont été
du Mont -Blanc, jusqu'au glacier du Montanvert , de celles du Dru , d'Argentière , du Tour , etc. . . . Un grand nombre de ces roches sont mentionnées dans l'excellent ouvrage de M. de Saussure, et M. Jurine a eii l'atten-
tion d'indiquer par des n". correspondans , celles de son catalogue, dont on peut lire la description dans l'ouvrage Les deux séries même de l'illustre voyageur des Alpes. réunies renferment la collection des roches qui constituent non-seulement la chaîne du Mont - Blanc, terminée d'un côté par le col du Bonhomme , et de l'autre par celui de Balme , mais encore celle des montagnes primitives qui constituent la chaîne odes aiguilles rouges , et enfin celle de plusieurs montagnes calcaires environnantes. G.-L.
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Je comprends qu'on a pu être épouvanté, avec quelque raison, par les nombreuses difficultés que présente l'exécution d'une nomenclature sur un sujet aussi vaste. Cependant, examinant le travail qu'il y aurait à faire, je peux présumer que ces difficultés ne seraient pas insurmontables, et qu'on parviendrait à composer un ouvrage fort utile en ce genre, si, abandonnant toute prétention tendante vers la perfection, on se contentait de jeter les bases de l'édifice, sur lesquelles la postérité élevera. solidement. En cherchant-à vous faire sentir, Monsieur, l'utilité d'une nouvelle nomenclature ,géologigue , je renouvelle bien douloureusement les Doregrets que m'a causés la perte de eût si cet excellent naturaliste lomieu. Ah I vécu plus long-terris, il aurait prévenu sans