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STATISTIQUE DES MINES ET USINES

d'aussi propre à être convertie en acier. Le Département du Mont-Blanc pourroit sans doute partager avec celui de l'Isère cette fabrication importante et lucrative.. L'on connaît aussi plusieurs mines de enivre .et de plomb , la plupart plus ou moins riches en argent. Quelques-unes, ayant à leur proximité des forêts assez bien conservées et des cours d'eau suffisans pour faire mouvoir des artifices, seraient sans doute susceptibles d' être exploitées avec avantage. Cependant, jusqu'ici , une seule

mine de plomb (celle de Pesey ) , a présenté une exploitation soutenue et fructueuse , et il n'y a de fonderie de cuivre que celle d'Aiguebelle , dont les produits sont même très-peu considérables. Plusieurs autres tentatives ont

été faites successivement , mais elles ont presque toujours échoué par défaut de fonds et de connaissances suffisantes dans cet art difficile. D'ailleurs - les. Savoisiens paraissent avoir eu jusqu'ici beaucoup d'éloignement à 'se livrer, au noins chez eux à ces grandes spéculations, et ils n'y ont jamais porte l'esprit d'ordre et la persévérance qui peuvent seuls les faire prospérer. Ils ont donc laissé les étrangers en courir seuls les .chances : ceux-ci , que rien n'intéressait à. la prospérité du pays, et n'invitait à s'y fixer, se sont contentés d'extraire les richesses qui s'offraient presqu'à la surface .eterf ont jamais ouvert de ces grands travaux propres à perpétuer les exploitations; Le Gouvernement Sarde, loin de leur accorder des secours; tenait rarement les engagemens qu'il avait contractés

avec eux, ce qui portait le découragement à son comble.

DU DEPARTEMENT DU MONT-BLANC.

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e Cependant combien ne serait-il pas avantageux de tirer parti des richesses -que la nature a répandues avec tantminérales de profusion dans ces contrées, et d'assurer an coinmerçant, au manufacturier, à l'artiste, à l'agriculteur les matières premières dont ils ont continuellement besoin pour exercer leur industrie. S'ils ne les trouvent près d'eux, ils les chercheront chez l'étranger, en appauvrissant leur patrie du numéraire livré en échange : pendant la guerre, on ne -peut souvent plus , quelques sacrifices qu'on fasse, tirer des nations voisines et peutêtre ennemies, le fer, l'acier, le cuivre et le plomb, dont on a pourtant plus besoin que jamais. Alors le commerce languit, les arts dépérissent , les manufactures tombent , et ce n'est qu'à grands frais qu'on parvient ensuite à les relever. L'Etat en général y gagnerait donc la mise en circulation d'une nouvelle quantité 'de matières premières qui donnerait à l'industrie et au commerce une plus grande activité cette

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contrée en particulier en retirerait les plus

grands avantages , l'exploitation des mines pouvant seule offrir à l'habitant des montagnes arides qui les recèlent, un travail non interrompu qui le dispense de s'émigrer pendant l'hiver, pour foiirnir à l'entretien et à la Sübsistance d'une famille communément nombreuse. L'agriculteur voisin de ces nouvelles fabriques trouvant un débit avantageux et assneé de ses denrées, paierait l'impôt sans murrnureri. plusieurs branches d'industrie , dont les métaux sont la se naturaliseraient aux environs, et ce solbase' ,-.jadis stérile, serait forcé de se couBb3