Journal des Mines (1806, volume 19)
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DU Di*PARTEMENT DU MONT-BLANC.
STATISTIQUE DES MINES ET USINES
Les bouteilles qui sortent de cette verrerie sont d'un beau verre olivâtre et peu huileux:
dépose au fond des chaudières dans les salines de Moûtiers. On fait sécher séparément le sable et la cendre, et après les avoir tamisés on les mêle dans les proportions convenables. On fritte ce mélange dans des arches attenantes au fourneau ,
leur poids ordinaire est de 5 hectogrammes ; consommation s'en fait sur-tout clans les Dé-7
partemens du Mont-Blanc, du Léman et de l'Isère. On commence aussi à en faire des envois considérables en Piémont : l'ouverture de la route du Mont-Cenis favorisera beaucoup.
en lés retournant à plusienrs reprises. On ,en remplit ensuite les pots. On attise le feu ;les matières fondent et s'affaissent, au bout de 7 à 8 heures on achève de recombler les pots, quelques heures après on fait encore un troi-: sième renfou mage presqu'uniquement compoé de verre cassé. Cette première partie de l'opération se nomme la fonte, et dure ordinaire-
l'écoulement par cette voie. Cett fabrique a, au reste, un débit d'autant plus assuré, que l'éco-
nomie résultant de l'emploi de la houille, et
l'avantage de sa situation sur une grande route, lui permettent de livrer ses produits à un prix inférieur,à celui du commerce. La verrerie d'Alex a été fondée en l'an 9 par :Verrerie d'anciens ouvriers de Thorens , déjà elle manque bois. Il y a dans le voisinage des forêts fort ,que ois. déjà de de bois.
ment ici 15 ou 16 heures ; elle se termine lorsque le verre est assez affiné : alors commence le travail proprement dit. Il s'exécute à la française , c'est-à-dire, que chaque bouteille pas-
étendues, mais elles ont été acquises depuis peu par le propriétaire de la verrerie de Tho-
sant successivement entre les mains de trois
rens , ce qui réduira au chômage celle d'Alex. A dire vrai, ce dernier établissement peut être
ouvriers , est fabriquée en 84 secondes. La durée totale du travail est de 14 heures.
Il y a, pour la préparation des matières, la conduite de la fonte et le travail, 25 ouvriers, la plupart pavés à tant par cent de bouteilles fabriquées. Les 4 maîtres souffleurs gagnent jusqu'à 9 f. par jour, et les autres de i f. 5o c. a 4 f. Cet établissement occupe en outre indirectement 15 ouvriers, en tout 4o individus. Les creusets se font à la main avec 5 parties d'argile crue de Salavas, sur 4 de la même terre cuite. Ils ne durent guère que 15 fontes. Pour la composition des briques du fourneau, on mêle au sable de Cruseille un peu d'argile de Salavas. On lie ces briques avec un coulis formé
de cette dernière terre.
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transporté ailleurs à peu de frais, toutes les
constructions étant seulement en bois. 11 n'y a qu'un four à 8 pots ; on y fabrique beaucoup de gobeleterie, et quelques milliers de bouteilles. On y fait 26 à 27 fontes par mois , et l'on travaille 7 à 8 mois consécutifs. On consomme annuellement environ 3,0oo stères de bois, et l'on fabrique pour environ 6o,000 mille f. de matières, qui se répandent dans les pépartemens voisins , et jusque dans le midi de la France par la foire de Beaucaire. La composition du verre noir est la même qu'à Annecy ; celle du verre blanc consiste en un mélange de sable de Cruseille , de chaux Cc