Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1806, volume 19)

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strit LA LITHOLOGIE DE L'AUVERGNE

c'est sans doute ce qui l'avait fait nommer mica relie. Nous n'avons pu prendre d'échantillon du granite qui la renferme, parce que lui-, même s'effrite au moindre choc, et laisse diviser tous ses élémens. Le feld-spath y est blanc mat

pulvérulent ; le mica amorphe presque terne, et le quartz un peu plus solide et légèrement teint de rouge. On voit aux environs, dans le même granite, quelques épis d'actin.otes , dont les aiguilles très-fines et transparentes sont divergentes. Après Saint-Pardoux, le sol devient schisteux

micacé; intercallé de gneis ; et en approchant de la côte de Ménat , on voit de belles variétés de granite porphyrique rouge, contenant du feld- spath cristallisé, .du quartz, et une substance verte stéatiteuse ou cornéenne ( no. 5). Parvenus à la- hauteur de la montagne qui précède le pont de Ménat , nos yeux se sont reposes sur l'immensité du terrain qui nous en-

vironnait. Nous avons examiné long - tems devant nous, d'un côté,, les connus immenses

dont les bords, formés par les chaînes des montagnes, ne contiennent plus dans leur énorme profondeur que de faibles rivières, tandis que d'un autre côté les vallées de même espèce, rehaussées par les dépôts d'une seconde alluvion, ne nous présentaient plus que des basins fertiles diversement sillonnés par les ruisseaux oui les arrosent. C'est à cette dernière époque qu'il faut rapporter la formation du plateau de tiipoli , sur, lequel repose le village de Ménat. Dans ce lieu, lés montagnesforment une baie, dans laquélle

les eaux étaient retenues par le courant pria-

413 OU DE SES ENVIEONe Opal de la Sioule, qui en barrait l'entrée lors du premier abaissement des eaux. Un granite solide s'allongeant en forme de promontoire

défendait ce petit vallon du courant qui descen-

dait du haut de la chaîne vers Montaig,u pour se jetter dans la Sioule ; là, devait donc s'être établi un remou qui permettait aux substances terreuses de se déposer en couches régulières dans lesquelles restèrent empâtés les débris des végétaux, ainsi que des animaux aquatiques, lorsque les eaux du bassin furent entièrement écoulées. Ces derniers formèrent des pyrites de différentes grosseurs ; puis l'incinération

qu'elles ont occasionnée a réduit à l'état de

tripoli les couches qui avoisinaient le foyer, et qui par cette action ont acquis cet état pur et friable qui rend cette substance utile au commerce ( no. 6). Dans l'endroit où le feu était le plus actif, il s'est formé des scories dont on ne peut se servir à cause de l'âcreté de leur contexture. Il est difficile de déterminer les causes qui arrêtèrent cet incendie souterrain, et pourquoi il ne se.eommuniqua point aux pyrites qui

existent dans toute la masse du schiste non

brûlé. Les amateurs peuvent aisément former dans ce bassin une collection brillante et variée. Le petit ruisseau de Ménat a rongé les couches, à une assez grande profondeur pour qu'on puisse choisir des échantillons qui , par leur. couleur ou la variété des plantes qu'ils recèlent, présentent quelque intérêt (n°. 7 ). On y voit. des infiltrations séléniteuses cristallisées en rayons divergens , quelquefois recouvrant la. masse entière du -schiste (no. 8). Il y a aussi. D d 3-