Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1806, volume 19)

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RECHERCHES ET INDICES

Tinehebrai ; j'ai observé qu'elles sont compri ses dans un terrain secondaire très-propre à receler de la houille, schiste et grès micacés. J'ai suivi ces couches à angle droit de leurs directions , en traversant deux vallées assez étroites; partout je les ai reconnues affectant la même direction et inclinaison ; je les ai suivies ensuite dans leur direction 'au Nord-Ouest sur

une longueur dé 1,5 myriamdtres , en parcourant la route de Tinchebrai. à Vire jusqu'à l'eang des Brousses, où le granite se montre à nu; ensuite , au Sud -Est de Tinchebrai , en suivant la grande route de Donfront, mais à

kiftunètre de cette dernière ville, les couches prennent une autre direction ; leur inclinaison cstmoins grande, et les schistes semblent prenire un caractère d'ardoise. En suivant toujours la ligne Sud-Est, on rencontre les mêmes indices à Tessé , à la queue de l'étang de la forge de Bagnolles , et enfin dans la commune Cie Cossé. Le Maire de cette commune m'a dit qu'en fonçant un puits., il avait rencontré à 7mt- de profondeur des schistes noirs , qui lui donnè-

rent lieu de craindre pour la bonté des eaux qu'il cherchait. Si Pon se porte au Nord , on:

trouve une chaîne de montagne granitique que paraît se diriger de l'Est à l'Ouet. Tout porte croire que la direction des couches de terre noire dont nous venons de parler, s'écarte peu de la ligne Nord-Ouest Sud-Est, -qu'elle suit draine de montagne secondaire contre la-

quelle sont adossées la majeure partie des mines de fer que l'on trouve très-abondamment dans le

pays. C'est aux environs de Tinchebrai , que les couches de terres noires sont les plus appa-.

DE HOUILLE, etc. 471 Tantes. J'ai cherché infructueusement à me procurer des renseignemens sur la profondeur à laquelle elles s'enfoncent ; j'ai vu dans ces couches plusieurs .excavations, dont la profonde

n'excède pas 3 mètres. Ces excavations sont faites par les habitans du pays, gui emploient cette terre à noircir,les poutres et les solives de leurs maisons, après l'avoir délayée dans l'eau. J'ai soumis cette terre au feu ; elle y perd sa couleur à la longue, et passe au blanc, et quelquefois au rouge, sans dégager aucune odeur bitumineuse ni même sulfureuse. L'eau gui filtre à travers, ne donne par l'évaporation

aucun résidu inflammable ; les schistes gui lui servent de toit sont bien à la vérité de nature à renfermer de la houille, mais ils ne présentent aucunes empreintes végétales. Les grès qui

lui servent de mur sont plus fins que ceux

qui accompagnent ordinairement la houille ; mais il est probable qu'on les trouverait à plus gros (Trains dans la profondeur. Enfin, clans rétat actuel des connaissances que l'on. peutprendre sur lieux, je crois qu'il est nécessaire de connaître la nature du terrain à une certaine

profondeur avant de pouvoir se flatter de l'existence de la houille dans cette contrée ; quelques trous de sonde, placés de manière à rencontrer les couches de terre noire à 6o ou 70 mètres de profondeur, sont, à mon avis, indispensables avant d'entreprendre une fouille. L'existence, d'une mine de houille, .aux enenvirons de Tinchebrai , présenterait un grand intérêt : pour en donner une idée, il me suffira d'observer qu'il y a dans le pays plus de 7 à 8 mille ouvriers, occupés tant/à la quincaillerie