Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1806, volume 20)

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SUR LES CORPS CRISTA3LLISS

fait ainsi une addition journalière aux premiers bords des continens. Je rappellerai à cette occasion une remarque 'que j'ai faite plusieurs fois. C-cs additions sont si peu de chose , comparées à l'étendue des

produire aucun mers, qu'elles ne peuvent changement sensible dans leur niveau. Ce sont été méces atterrissemens des fleuves qui ont

pris et cités tant de fois comme des monumens d'une retraite de la mer., Aquel signe reconnaît-on au milieu des terres les volcans anciens partout où il y en a ,si ce n'est à leur forme et à la nature des matières qui les caractérisent ? Ils sont donc distincts de toutes les autres montagnes, sans quoi on les confondrait avec elles, comme celles-ci ne se distingueraient pas des volcans, La vérité est donc, que toutes les montagnes que nous connaissons, et les Alpes, l'Apennin , le Jura, les Pyrénées, contide celles dc

tous

les il en est de même nens , n'ont aucun rapport av les montagnes volcaniques ; que leurs couches et, les matières qui les composerIont été formées dans les eaux, que le feu n'y a aucune part. C'est d'après ces caractères distinctifs et invariables des volcans et du sol qui les environne, que, dans mes obgervations précédentes, remployai ces exprebsions : cc Que lorsque la vallée de Quito et les montagnes qui la 'bordent seraient observées par des naturalistes exercés dans la connaissance des volcans et des je » matières volcaniques , ils reconnaîtraient, était tel l'état des choses n'en doutais pas, que J'aurais été bien D, que je venais de l'exposer ». ainsi, s'il eût été question éloigné de m'exprimer Mais d'autres moutagnes. d'autres terrains et-

RENFEILIVd.S DANS LES LAVES

etc.

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les grandes montagnes- qui bordent de part et d'autre cette vallée célèbre, étant bien sûrement.

des volcans, dont trois brûlent encore , et son sol étant composé de leurs énormes déjections,, je pouvais manifester cette opinion sans craindre de nie trop avancer et de manquer à cette juste défiance qu'on doit avoir de ses propres, lumières. Les volcans anciens qui s'observent à la surface des con tinens ne sont pas aussi nombreux

que le pense M. Fi. deBellevue , lorsqu'il dit , que; les volcans, soit brûlans , soit éteints, se montrent

de tous côtés sur la surf'ace du globe. C'est là

une grande exagération ; on en o bserve un grau nombre en divers lieux , sans doute, mais la place qu'ils occupent n'est pas à çoinparer à l'étendue

ou il n'y en a point. Ceci même doit s'enten.dre des volcans anciens et éteints, car les volcans, brûlans sont earpetit nombre. Il en existe seule-.

ment quatre en Europe ; ceux d'Islande sont, dans une latitude fort éloignée.

Cette notion m'en rappelle une semblable de. M. Pa,trin , qu'il appliquait, à l'Italie. Elle est dans ses Recherches sur les Volcans , d'après les Principes de la Chimie pneumatique. L' lie , dit-il, est criblée de volcans, et cou-

verte d'un bout à l'autre de laves et de tufS

d'une épaisseur énorme. Cependant il résulte de l'état vrai de l'Italie , que l'Apennin qui la traverse d'un bout à l'autre , toutes les ramifi-

cations de cette chaîne, et toutes les rives orientales de cette péninsule , n'ont rien de volcani-

que, que les terrains de cette espèce sont uniquement sur la côte occidentale, séparés même fréquemment par, des couches aquiformes. C3