Journal des Mines (1806, volume 20)
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SU
LES COR7PS CRISTAL L-ISiS
Lorsque les explications sur la manière dont un fait de physique terrestre , enveloppé de quelque voile, a pu arriver, s'écartent du sens
le plus naturel et le plus conforme à ce que
dicte l'ensemble du phénomène', elles peuvent être très-différen tes les unes des autres, et même tout-à-fait opposées. Ainsi il est arrivé que le naturaliste dont je viens de parler, étant également dans l'opinion que les schorls-pyroxènes n'ont pas préexisté à la lave ; les sépare de la matière des laves et les fait naitre d'un fluide aeriforme qui a passé à une consistance solide par l'dfet des attractions. J'ai déjà discuté cette question d'une manière assez étendue et précise , toujours d'après les faits, dans mes Ohservations.sur les Pyroxènes ou Sciions volcaniques, qui ont paru au cahier du Journal de Physique de vente1se an 9 ( mars i8oi ). D'après l'ensemble des faits que je viens d'établir, il doit être reçu comme conclusion finale.
Que tout volcan brûlant, éteint ou ancien,
quelle que soit sa hauteur et son étendue, et en quelque lieu qu'il soit situé, est une montagne d'une classe distincte de toutes les autres mon-
tagnes ; qu'il n'est formé par aucune couche
neptunienne; que toutes lés substances en masse qui le constituent sont des produits du feu; qu'il a été élevé depiiis sa base jusqu'à sa cime, par l'accumulation des matières vomies successive-
ment par ses éruptions, dont le foyer est au-
dessous de tontes les coaches connues. Que les corps cristallises que renferment les laves leur sont étrangers ; qu'ils ont été formés antérieurement par la voie humide dans des couches que les feux volcaniques ont réduit en fusion, laissant intacts ces cristaux ,parce que leurs
IIENFERMÉ'S DANS LES LAvrs , etc.
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feux n'on t pas eu assez d'intensité pour les fondre.
Qu'on doit cesser de dire cpie les volcans se manifestent au sommet des montagnes, parce que les montagnes volcaniques dans leur totalité constituent le volcan. C'est pourquoi il s'ouvre fréquemment des bouches nouvelles SUT leurs flancs et sur leur base. Que l'eau marine est absolument nécessaire par les sels qu'elle tient en dissolution, pour exciter les fermentations quiproduisent les volcans.
Que toutes les couches et les substances qui
composent les montagnes calgaires , schisteuses,, granitiques, et toutes leurs variétés, les collines. sableuses, gypseuses, argileuses, sont l'ouvrage des eaux.
Que tous les volcans anciens qui sont au milieu des terres ont brûlé sons les eaux dé la mer.. Les schistes et les granites qui se montrent à l'entour de quelques-uns, leur sont étrangers ; ce sont des couches au travers desquelles leurs éruptions se sont ouvertes un passage, et qui sont res-
tées au jour. Elles seraient ensevelies sous les matières volcaniques, pour ne plus reparaître,' si ces volcans avaient été plus long-teins en activité. Ceux qui brûlaient encore au moment où la mer s'est retirée de dessus nos continens, ontces4 de brûler àcette époque ; époqn e qui esthors
de la mémoire des habitans du pays, parce qu'il n'en existait point sur le sol qui environne ces' volcans, quifaisait alors partie du fond de lamer. -Entre les faits nombreux qui .prouvent cette vérité, M. le Comte Marzari de Vicence, m'en a fourni un très - remarquable à son retour d'un voyage qu'il venait de faire cri Auvergne. On trouve à Santourgue une stratification de sa,ble C Lf.