Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1806, volume 20)

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SUR L'EMPLOI DU CHARBON DE HOUILLE

dans l'art de faire le fer à la manière catalane c'est-à-dire, dans des forges où le minerai passe directement à l'état métallique, sans l'opération intermédiaire de la fonte, ce qui abrège la main-d'oeuvre et diminue la consommation du combustible. J'avais reconnu, comme vous l'avez fait, que l'on y travaille par routine; que les entrepreneurs, dont la plupart n'ont mienne connaissance en minéralogie et en métallurgie, sont à la discrétion des ouvriers. J'ai rédigé un Mémoire sur la construction, le travail et l'administration des forges catalanes , après avoir vu non-seulement celles du de la Navarre, des Guipujeva, de la Pyrénées, mais encore Biscaye' de la Corse et de l'Italie, et sur-tout après en avoir construit une, l'avoir mise en activité et dirigée.

De longs voyages et d'autres occupations

m'avaient obligé d'interrompre la rédaction de ce Mémoire pendant deux ans ; mais je viens de le terminer, et je l'adresserai incessamment au Conseil des Mines, qui jugera s'il mérite d'être inséré dans le Journal qu'il fait publier. J'ai eu en vue de faire connaître les principes de la fabrication du fer dans les forges cata-

lanes, de, leur construction et de leur admi-

nistration. Le carbone est certainement un être simple, et d'une nature homogène. Mais le charbon de bois et de houille ne sont pas du carbone pur le premier contient de la potasse et de la cendre; le second, de la cendre, peu de potasse

des sels composés, de la terre, et des parties métalliques.

11A.NS tÈ TRAI'PEMENT DU MINERAI DE FER. 77 '

Le propre du carbone est bien de produire le dégagement du calorique, de désoxygéner le fer, de concourir à la formation de l'acier; mais les résidus ou les produits de la combustion du charbon de bois et de la houille, étant différens , et restant dans le fourneau, doivent produire des effets divers. Il n'est pas même inutile de connaître la nature du bois qui a fourni le charbon avec lequel on travaille ; et il est à-peu-près certain que celui de châtaignier

fait doux, parce qu'il contient moins de car-

bone, et plus de potasse et de cendres, qui forment un bon fondant. Les résidus de la combustion de la houille étant plus a bondans et plus nombreux, doivent être très-actifs. Leur nature peut varier, et il. est bien important de la connaître, afin de les neutraliser. Ces résidus étant très - scorifians , peuvent attaquer le fer, et; en altérer même la qualité. Ils attaquent aussin le fourneau.; et c'est pour cela, sans doute, que vous voulez qu'il soit fait avec du Granit ou de la brasque réfractaire tandis que dans les l'orges catalanes ordinaires, o11 emploie siinplement.,des plaques de fonte, ou des bandes de fer, eù sortd `que le foyer est chaud après un oddeux feui ;'qu'il faut ensuite le rafraîchir de tenas eri tems ; que Pen fabrique à-peu-près autant au commencenient de la semaine qu'à là fin, et que Pinterr4ption du travail , qui a.` lieu tous les huit jo'àrs , et même plus souvent-3-,entraîne peu d'inconvéniens. Le nombre des feux est de cinq à six par vingt-quatre heures, dans une forge catalane dont les artifices sent bien proportionnés as