Journal des Mines (1806, volume 20)
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COLLECTION MIN. DU CONSEIL DES MINES., 157 .
156 PSEIJDO-MORPHOSES. l'en dédommager en la mettant dans des circonstances favorables , pour emprunter celles de certaines espèces , qui paraissent se prêter avec d'autant plus de facilité à céder leurs formes, que celles - ci sent plus susceptibles de varier.
Stéatite La stéatite de Bareuth , dont la collection du Conseil des de Bareuth. Mines possède plusieurs échantillons, 'que lui a procurés
M. Schneider, Docteur en médecine à Hoff en Franconie, offre plusieurs pseudomorphoses dont les principales sont le rhomboïde primitif de la chaux carbonatée 3 ceux de la variété équiaxe et inverse de la même espèce , ainsi que le dodécaèdre à pyramides triangulaires scalènes opposées base à base (métastatique deHaiiy); le prisme hexaèdre ter-
miné aux deux bouts par des pyramides hexaèdres , du quartz hyalin prisme , tantôt alterne , tantôt bisalterne et comprimé. stéatite de
Une stéatite venant de Carlsbad en Bohème, a offert à
Ben.1.1)aed en M. Haüy une pseudomorphose remarquable qui consiste en un prisme oblique à base rhombe , semblable au feldin
spath binaire. Elle fait partie d'une roche à base de feldspath qui 'ni sert de gangue.. ' Ce morceau intéressant a été envoyé par M. le Professeur 'Jurine- de Genève, qui en
ser,,i,
possède le doublé dans sa collection. M. de Champeaux', auquel nous devons la connaissance des gisemens de l'urane, du titane oxydé', de l'émeraude et du granite graphique, dans le Département de Saône- et-Loire; l'un de ceux que cet ingénieur des mines est chargé de visiter a trouvé dans la vallée de Viège , au Mont-Rose , une serpentine intéissante par la nouveauté' des formes régulières quelle prescrite Cette substance , qui fait partie de la Col-
lectienrdn Conseil des Mines, sous le n..
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leur verdâtre ," un peu transparente sur les bords, appriiChe beaucoup de la serpentine noble dé M. Werner : sa iliaSse renferme du "fer oligiste disséminé:' Elle offre en i Outre
1°. la forme du quatz hyalin' prisme, avec des incidences de faces et des valeurs d'angles , dont la différence devient inappréciable, lorsqu'on les compare à celles du quartz hyalin 3 :1°. la même forme modifiée par des facettes qui remplacent les arêtes' contiguës aux sommets dés pyramides, . et qui n'avait point encore été observée jusqu'alors dans le quartz ; toutes ces pseudomorphoses de la stéatite et de la serpentine ; sont un exemple ajouté à celui que fournissent celles bien connues du quartz, d'une même substance , qui emprunte tantôt à une espèce , tantôt à une autre , des formes qu'elle est incapable de prendre abandonnée à elle., même. L'idée qui s'est présentée la première à l'esprit, sur l'origine de pareilles formes accidentelles, a été de supposer une influence sur la cristallisation de la part de l'espèce qui a prêté ses formes , et qui mélangée d'une substance étrangère quelquefois dominante par la quantité , ne joue pas moins le rôle principal , et entraîne sa compagne en la forant, pour ainsi dire , de se plier à la forme qu'elle lui imprime. Ainsi, on a d'abord supposé que dans les rhomboïdes offerts par la stéatite de Bareuth , et semb'ables à ceux du spath calcaire ( on doit en dire autant des autres formes imitées de la chaux carbonatée) , il existait primitivement une certaine quantité de carbonate de chaux, comme dans le grès cristallisé de Fontainebleau , et que c'était à cette dernière que la stéatite était redevable de ses formes. On a comparé depuis les cristaux de stéatite avec la niasse stéatiteuse qui les enveloppe de toute part ; on les a trouvés parfaitement semblables en tout à la gangue dans
laquelle on les trouve, et dont ils ont le peu de dureté, l'aspect gras, le toucher onctueux , etc. On n'a pu apercevoir aucune trace de la substance dont on avait supposé la présence nécessaire pour imprimer aux formes la régularité qui les distingue. Ces considérations et la difficulté