Journal des Mines (1806, volume 20)
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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE
seaux, qui s'épanchent du Nord au Midi vers la rive droite du Tarn, depuis Montjaux jusqu'au confluent de cette rivière avec le Dourdou, traversent, au milieu de gorges étroites et coupées presque àpic, un terrain Composé des débris d'un gneiss traversé par des filons de quartz
plus ou moins puissans : ces mêmes roches
constituent dans la partie supérieure le plateau tout-à-la-Ibis graniteux et tourbeux des environs de Fillefranche, de Fanal- et de Sallescuran. Il n'en- est pas de même des ruisseaux qui viennent affluer à la rivé gauche et dont les principaux sont le Dourdou (i et le Gos : ceux-
ci ne servent qu'à indiquer :les dégradations successives qu'éprouve le plateau du Larzac
dans sa direction longitudinale du Nord-Est au. Sud-Ouest; je veux dire, que la Sorgue, depuis sa source au - dessus de Cornus (2) jusques à Saint- Affiicpte , traverse des collines marneuses, contre lesquelles sont adossées des mon(I) La rivière du Dourdou est la même que celle de la Sorgue et de la Nuejouls , qui vont se réunir à Vabres sous la dénomination commune du Dourdou.
(2) C'est au Sud-Ouest de Cornus qu'a existé autrefois une forêt considérable , connue sous le nom de forêt de Guillemard; mais elle a été incendiée il y a 3o ans environ, et elle n'offre plus aujourd'hui qu'un terrain de broussailles ;- cette forêt touche au Sud-Est -à .une montagne qui comme le dit M. Monteils , offre encore des produits volcaniques de toute espèce , et en particulier de la pouzzolane : les environs de Latour et de Nonnenque sont aussi bien couverts en bois de sapin et quelques autres, mais les escarpemens , et sur-tout la rareté des chemins, en rendent l'exploitation difficile et de peu de produit.
DU DÉPARTEMENT DE L'AVEYRON.
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ticules de grès rongier, mais dont les sommités laissent toujours apercevoir une crète calcaire
située à une même hauteur que le plateau ,. d'une nature semblable. C'est dans l'intervalle du calcaire au grès que sont placés ces dépôts considérables de pierres à plâtre dont j'ai déjà
indiqué le gisement. Je veux dire encore
qu'entre la rivière de Sorgue et celte de Nue-
jouis , sont compris les derniers attérissemens du Larzac en sens qu'on n'y trouve plus
que des collines de grès qui reposent sur des amas de sable , dont les altérations , plus ou moins avancées donnent naissance au terrain. sablonneux et sans fond qui constitue en .général la plaine du Camarez , depuis le pont de Camarez jusques à-Vabres. C'est principalement
dans les hauteurs qui. dominent les deux rives de la Sorgue qu'existe le gissement des plâtrières; et l'on ne rencontre de minerais de cuivre qu'à mesure que l'on s'approche vers la Nuejouis , ou dans la direction des montagnes de grès rougier que traversent le Gos et le Dourdou
jusques a leur jonction avec le Tarn, un peu
au-dessous de la commune de Brousse. Enfin, il est un autre ruisseau, dont le cours semble déterminer encore une autre nature de terrain; je veux parler ici du Rance, qui prend sa source presqu'a l'extrémité Sud-Est du département de l'Aveyron , et qui, après avoir marché parallèlement au Dourdou, va se jeter ensuite dans le Tarn , un peu au-desus de 'Frebac où ce confluent devient un des points les plus saillans de la ligne de démarcation entre les départemens du liarn et de l'Aveyron : ici-,