Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1806, volume 20)

STATISTIQUE MINÙ.ALOGIQUE

DIT DÉPARTEMENT DE L'AVEYE ON.

existe dans les bas-fonds, et le second sur la, hauteur, où le minerai vient s'arrêter contre la roche granitique , au milieu de laquelle les ruisseaux prennent leur origine : la nature du terrain reste constamment la même, à mesure

parti avantageux pour la construction des digues servant à différentes sortes d'usine. On. y

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que l'on gravit vers la cime des montagnes qui forme le vaste plateau graniteux compris entre le ruisseau de ta Selve, qui va se jeter dans le Truyère au-dessous de Banhars ; la rivière de la Truyère elle-même, et les sommités volcaniques des environs de Cantoin , de Lacalm , de Laguyole , de Saint-Chely : ce sont ces dernières qui déterminent dans cette ipartie la ligne frontière de l'Aveyron, par rapport aux Départemens de la Lozère et du Cantal. Nous parlerons bientôt de ce plateau, qu'on appelle la Fiadène, en le considérant comme supérieur au bassin de la Truyère. Maintenant il nous suffira d'observer qu'il est bien inférieur

à la crète des montagnes qui dominent, à un niveau presque constant, les différens ruisseaux qui, pour la plupart, viennent affluer du

pays d'Aubrac vers le Lot. Les montagnes dont il s'agit renferment des produits volcaniques de toute espèce : on -y re-

marque, tantôt des chaussées de géant d'une élévation considérable , tantôt des amas unmenses de laves cordées, tantôt des laves com-

pactes avec pyroxène, ou bien encore des laves

sous formes de boules, dont la légèreté diffère très - peu de celle des pierres - Ponces. On y rencontre aussi quelques fragmens de verre

volcanique, et une véritable pouzzolane dont les habitans du pays ont su par fois tirer un.

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remarque aussi une marne brûlée, ou une espèce de chaux qui provient de la combustion de la roche calcaire qu'a produit le feu des volcans qui se sont fait jour à travers. On remarque encore en plusieurs points des cratères assez élevés, et dont les bords, formés par la superposition des

laves, paraissent être assis sur le calcaire luimême : de ce nombre sont le Pont-du-Diable, et quelques autres qui avoisinent Verlac et St.Geniest , et dont les flancs laissent à découvert la trace des laves qui ont roulé sur le plan inférieur. Celui-ci est tantôt schisteux, tantôt granitique , tantôt enfin tourbeux (i) ; niais , dans chacun de ces cas, les ruisseaux qui découlent des parties supérieures du plateau, mettent à. nud , à des hauteurs plus ou moins grandes, des chaussées basaltiques , qui occupent toujours un niveau constant : ce sont elles, en un mot, qui constituent l'horizon le plus élevé diT Département de l'Aveyron, ainsi que le prouvent évidemment la montagne de la Rosière, et quelques autres qui sont de même nature. Ces observations sont générales pour tout le pays compris entre la rive droite du Lot, depuis Saint-Laurent jusqu'à Entraigues , et les montagnes du pays d'Aubrac et de St.-Chely , (i) Les lacs de Sullieu et de Saint-,Andeol sont de vastes réservoirs de tourbe qui appartiennent au Département de la Lozère.