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Journal des Mines (1806, volume 20)

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TRAITE' ELEMENTA/RE

DE PHYSIQUE.

clarté, cette précision et cette justesse -d'esprit qui se forà remarquer dans tous les ouvrages de M. Haüy, avait confié à ce savant, que ses travaux ont rendu si justement célèbre, le soin de composer un Traité élémentaire de physique, à l'usage des Lycées. Les éloges, si bien mérités , que tous les hommes instruits ont donné à l'ouvrage que M. H.aiiy a publié à cette occasion, l'empressement que les étrangers ont mis à le traduire dans leurs langues , enfin l'accueil favorable qu'il a reen de plusieurs universités célèbres qui l'ont placé au nombre de leurs livres classiques , ne permettent pas de douter que M. Ha iiy n'ait complètement rempli le but utile qu'il s'était proposé. Mais l'auteur ayant pris l'engagement de composer

les grandes distances , ou de la pesanteur, , puis de l'attraction dans les petites distances, ou de l'affinité , et après avoir cité divers effets , dans lesquels se manifeste l'existence de la force dont il s'agit , il expose la manière suivant laquelle

l'ouvrage dont il s'agit dans un tems très-court, s'était vu , à regret, forcé de le livreràl'impression, avant d'avoir pu lui donmer ce degré de perfection auquel il se proposait d'atteindre.

Cependant, si l'on considère combien la première édition du Traité de physique de M. Haiiy,, a laissé en arrière tous les ouvrages du même genre, publiés jusqu'alors, on concevra difficilement comment l'auteur a pu, dans un si petit nombre d'années, reproduire une nouvelle édition du même. Traité, ou plutôt un ouvrage neuf sous une infinité de rap.. ports, devant lequel disparaît, en grande partie, le résultat de son premier travail. Dans l'extrait que nous allons donner , nous nous atta., cherons moins à faire connaître l'ordre que M. Haiiy a suivi dans la distribution, des matières , que les nombreux et importons développemens qu'il a ajoutés , et dont la plupart, qui sont le fruit de ses savantes méditations ont rapport snX théories, les plus délicates et les plus difficiles que nous.

offre l'étude de la physique. L'auteur commence par' faire l'exposé des propriétés les plus v,énérales des corps. Il s'occupe ensuite particulièreMent 'de l'attraction. Il traite, d'abord de l'attraction. dans.

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s'établit son équilibre entre les principes qui .forment les combinaisons neutres , et en admettant l'hypothèse trèsviiaiseinblable que la loi qu'elle suit, à raison de la distance, est la même pour tous les corps, il prouve que quand deux sels neutres que l'on mêle ensemble font échanger de leurs bases, les nouveaux sels qui en résultent doivent se trouver encore dans l'état 'neutre , conformément à l'observation. M. Haüy compare ensuite l'affinité avec la pesanteur , et fait connaître comment on pourrait les ramener toutes les deux à un même principe , en adoptant cette idée heureuse de M. Laplace , qui consiste à supposer que les distances entre les molécules d'un corps , soient incomparablement plus- grandes que les diamètres de ces molécules. Le même article est terminé par un abrégé de la théorie

qui. a pour objet la structure des cristaux. Cette théorie , si belle par elle-même, et ai féc.ende en applications importantes , a fourni , comme on sait, à son illustre auteur, le moyen d'apporter dans l'étude des minéraux , cette exactitude et cette précision géométrique , sans lesquelles il n'est point de véritables sciences. L'article suivant es entièrementconsacré au calorique. M. Haüy établit d'abord les principes sur lesquels est fondée la théorie qui lui est relative ; il en fait ensuite différentes applications ; puis il s'occupe successivement du calorique spécifique , des effets du calorique pour produire dans les, corps un changement d'état , de ceux de la compression et de la dilatation sur le calerique renfermé dans les corps , la-loi que suivent les fluides élastiques dans la variation de leur volume et de 'leur ressort par l'action du calorique, des dilatations et contractions de divers corps solides , par les