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Journal des Mines (1806, volume 20)

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MINE DE PLOMB entre la Seine et la Loire, en s'avançant vers l'Ouest, au lieu de baisser, va, au contraire, s'élevant. Le sol des plaines de la Beauce est à près de 200 Mètres au-dessus de l'Océan : il s'é356

lève encore en remontant vers les sources de

l'Eure ; et de là, on a une bande de terrain,

élevée, qui se poursuivant vers l'Ouest, comprend le Perche, le Haut-Maine, la lisière mé-

ridionale de la Normandie, la Bretagne septentrionale , et se termine assez brusquement à la mer de Brest. La partie de cette bande, qui est en Bretagne, présente, au Nord, une pente ou versant qui s'étend jusqu'à la Manche, et qui est sillonné par de nombreuses vallées perpendiculaires à sa direction : de là vient cette altérative continuelle de montées et de descentes que présente la route de Saint-Malo à Brest. Le versant mé-

ridional ne s'étend pas jusqu'à la mer ; entre son pied et la côte, il règne une lisière assez large, basse et presque plane. A une dixaine de myriamètres avant son extrémité occidentale, la bande ou chaîne de montagnes dont nous venons de parler, se divise en deux branches, qui én s'éloignant pour se-rap-

procher ensuite, comprennent entre elles un bassin arrosé par la rivière 'd'Aulne et par les ruisseaux qu'elle reçoit. C'est dans ce bassin que se trouve Poullaouen. La branche ou petite chaîne qui le borde au Nord, porte le nom de montagne d'Arre: elle se détache de la bande, près de Bellisle-en-terre, au Sud du Mont Ménébrée ; elle se dirige d'abord vers l'O. N. O. et puis vers l'O. S. O., et se termine près du Faon, à la rade de Brest.,-Elle

DE POITLLAOUEN.

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forme une arête saillante ( bien détachée da

terrain adjacent ) dont la longueur est de 7 myriamètres , et dont le faîte se soutient a une hauteur d'environ 250 mètres au-dessus du niveau de la mer : quelques-uns des pics que sa

crête présente, s'élèvent à 3oo mèt. (Je crois que c'est à peu. près la hauteur du mont Mé-

nébrée, qu'on voit presqu'à la sortie de Rén n es, à une distance de plus de 10 myriamètres). La branche méridionale, 'connue sous le nom de Montagnes-Noires , s'étend depuis II ostrenen jusqu'aux environs de Crozon , dans une direction à peu près Est-Ouest, et sur une longueur de 9 à io mètres : son extrémité forme la langue de terre qui s'avance entre la rade de Brest et celle de Donarnenez. Elle est un peu moins élevée que la précédente : son pied septentrional est bordé, dans une grande partie de son étendue, par la rivière d'Aulne ; et à son pied méridional commence la lizière plane qui forme la partie méridionale de la Bretagne quelquefois, vis-à-vis Roudoualec , par exeniple , il n'y a pas plus d'un demi- myriamètre de distance entre les deux pieds. Le bassin compris entre ces deux chaines , a de 7 à myria mètres de longueur, et de 3 à 4 dans sa plus grande largeur. fi est divisé et soudivisé en plusieurs autres petits bassins ou val-

lées, parles ruisseaux qui se j etten t dans l'Aulne. Dans sa partie-N. O. , près du bourg de Poullaorten , il se trouve une de ces vallées, dont la

longueur n'est que de 5 à 6 mille mètres : vers le milieu de son Cours, elle se renfle, pour se rétrécir un instant après, et offre, dans cet endroit, un petit bassin de 2 à 3 mille mètres de