Journal des Mines (1806, volume 20)
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STA TYSTIQRE DES MINES ET USINES
bocard et les laveries supérieurs sont alimen-
tés par le minerai qu'on trouve encore , par
places, dans les an cens travaux, et par une por-
tion de celui qui provient des ouvrages inférieurs, dont l'extraction au jour s'opère à l'aide rxtraction
gar le puits.
d'un baritel à eau placé dans le puits prin cipal, dont le pied vient aboutir à peu près au milieu de la galerie d'écoulement. Cette galerie a déjà atteint la colonne métal-
lifère qui , en vertu de son inclinaison , que
nous avons dit être de 8'. vers l'Ouest, va s'enfoncer graduellement au-dessous de son niveau, en sorte que l'épuisement des eaux ne pourra s'opérer désormais qu'à l'aide de pompes. On doit , en conséquence, prolonger encore cette
galerie à une distance telle qu'en menant de
son extrémité un puits vertical, il vienne traverser le gîte de minerai à la profondeur de 3o mèt. système Dans ce puits seront placés un treuil pour extraire le minerai, et des pompes pour élever les pour les tra- eaux ; de son pied partira une nouvelle galerie N'aUX d'écoulement et de roulage, à l'extrémité de la,ienrs à ePlerje cré- quelle on percera un nouveau puits, et ainsi de coulernellt.
Triage.
suite. Par ce moyen on rendra l'exploitation régulière et moins dispendieuse, et on traversera successivement le gîte de minerai, tant au toit qu'au mur, par divers puits et galeries, qui serviront en même - teins à la recherche des filons accompagnateurs. Préparation mécanique. On casse, au marteau à main, les blocs de minerai en morceaux moins gros que le poing. La gangue absolument stériie est jetée sur les haldes , le menu est criblé:à la cuve , et le sur-
' DR DÉPARTEMENT DIT MONT-BLANC;
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plus du minerai (1) est apporté au boccard. s'y divise, sous des pilons armés de fonte en une poussière qui est entraînée par l'eau dans
En cardage:
une suite de bassins où elle forme des dépôts dont
la richesse diminue, et dont le degré de ténuité augmente à mesure qu'ils s'éloignent de l'origine.
Le sable des premiers bassins est par conséquent le plus gros et le plus riche ; on le lave dans des caisses allemandes ; il donne un schlich ou sable métallique très-pur. On passe lp résidu, ainsi que les dépôts formés dans les derniers bassins du labyrinthe du boccard, sur des tables jumelles. On remue la matière avec
Lavage:
des racles en bois et de petits balais de bouleau
pour renouveler continuellement les contacts
avec l'eau qui s'étend sur la table en nappe uniforme, et ne doit entraîner que les portions terreuses : comme ce travail n'est pas très-pénible, on n'y emploie que des femmes et desenfans.
Il y a deux boccards à neuf flèches qui, n'allant que de jour, pilent par mois 70,000 mgm.
de minerai, rendant environ 4000 mgm. de schlich , c'est-à-dire, un peu moins de 6 pour
cent. Le lavage s'exécute sur huit caisses aile- Résultat mandes et 68 tables ordinaires. Le nombre de écoiniinijournées des ouvriers, femmes et enfans que ces `lues' (i) On ne trouve presque plus de minerai assez riche pour etre grillé et fondu directement, opérations qui ne s'exécutent d'ailleurs dans ce cas qu'avec une consommation de combustible et un déchet considérables , en sorte qu'on a pris le parti de tout bocarder. Il vaudrait peut-être mieux piler à sec le minerai le plus riche , et en séparer ensuite la gangue , soit par le criblage, soit par un mode de lavage approprié au degré de ténuité auquel on l'aurait amené.