Journal des Mines (1806, volume 20)
Page : Image 242
Révision de 2 févr. 2015 21:35:43, edited by Anonymes
466 STATISTIQUE DES MINES ET USINES
L'attaque principale, dite la Nolière , consiste en une galerie poussée en descendant à la profondeur de 20 nit. sur une couche métalli-
fère plongeant vers le Sud, c'est-à-dire, vers
l'intérieur de la montagne sous une inclinaison de 3o degrés. Cette couche, de o mt. 7 à 2 Mt. de puissance, offre du plomb sulfnré argentifère à petits grains , disséminé dans du quartz , de la hante sulfatée compacte, et de la chaux carbonatée ferrifère , on -y trouve aussi des sulfures de fer et de zinc. Il paraît que le minerai se soutenait vers l'Est et y était assez abondant, ce qui détermina à ouvrir de ce côté,loo mt. plus loin, une autre galerie. L'affluence des eaux a forcé d'abandonner ces travaux, actuellement écrasés, mais il serait facile de parer à cet inconvénient, en ouvrant plus bas une galerie d'écoulement. Plus à l'Est, en descendant, on remarque sur les bords d'un torrent qui forme en cet endroit de jolies cascades, un grand nombre d'excavations qui se soutiennent sans supports étrangers. Elles sont pratiquées sur une couche de i mt. 5o de puissance moyenne, dont la matière dominante est .de la barite sulfatée lamellaire. Le plomb sulfuré à petits grains y est très-disséminé, il est accompagné de sulfures de fer et de zinc, et de fer spathique. On y a rencontré' quelques
rognons d'argent gris. Cette montagne est généralement composée de schiste quartzo-micacé con tourné.
Historilue
de ces mines.
On a encere extrait du minerai de plomb à Bagneu , aux Sellières , etc. mais la. plupart de ces travaux sont actuellement encombrés. Ces mines, découvertes au commencement du 18e, siècle., ont été exploitées depuis à diversese
DU DÉPARTEMENT DU MONT-BLANC.
467
reprises, mais toujours sans suite et sans intellige nce. Les premiers travaux un peu con sidérables y ont été faits par la compagnie anglaise, à laquelle on doit la découverte de la mine de Pesey. En 1775, une compagnie composée de gens du pays y a fait travailler : elle a abandonné
après une exploitation de 5 années qui n'avait pas été sans quelque succès. Une petite usine qu'elle avait fait construire au hameau de 1'Echère, une demi-heure plus bas que lés mines, et à trois-quarts-d'heure de Bonvillard, renfermait un boccard à six pilons, 12 tables à laver, des fourneaux de grillage et de fonte , et un. petit fourneau de coupelle qui n'a servi qu'une fois. La compagnie Bonvillard, qui lui a succédé en 1780, s'est contentée de prolonger les fosses
du Châtelet, et de faire quelques attaques aux environs. Après avoir dépensé une trentaine de mille francs, sans avoir presque extrait de minerai, elle a abandonné cette exploitation, pour acquérir des forges en Maurienne. 12°. Argentine doit probablement son nom Mines de
à des mines de plomb et argent, situées au
Tedeonmt
ta
o n Chabert à trois-quarts d'heure de mon- mont-ch.tée , à partir de ce village, qui est lui-même à bAerIgle'nle. 3 heures de Conflans. La veine principale est une couche de quartz, dont la puissance ordinaire est de 4 à 5 décim. , mais qui éprouve quelquefois des renflemens considérables. Sa direc-
tion est du N. E. au S. O. , et son inclinaison de 45 à 6o degrés vers le Sud-Est, c'est-à-dire, vers l'intérieur de la montagne, comme pour les couches de schiste micacé gris qui l'entourent. Le plomb sulfuré argentifère à petites facettes, contenant de o,0005 à 0,0009 -d'an-
Gisement: