Journal des Mines (1807, volume 21)
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SUR LA DÉSULFURATION'
leur enlever Une petite portion du soufre qu'ils contiennent, et ensuite à les fondre et même à les volatiliser.
s; IL
De l'action simultanée de la chaleur 'et de l'air atmosphérique, sur.les sulfUres métal-
griII2e.
liques. L'opération métallurgique qui a polir objet la désulfuration des métaux est connue sous le nom de grillage. La plupart des auteurs qui en ontparle, neSemblent -y reconnaître d'autre agent de décomposition que le calorique, et ceux même qui depuis les nouvelles théories chimiques,, ont remarqué l'influence de l'air atmosphérique, ne f ont jamais regardée comme essentielle (1). Les expériences que j'ai rassemblées, ayant fait voir combien l'action de la chaleur seule est insuffisante pour décomposer un sulfure métallique, il faut nécessairement attribuer à l'oxygène atmosphérique, (I) Maquer partageait à cet égard l'opinion des métallurgistes; on trouve dans son Dictionnaire de Chimie (tome 2, page 428), le passage suivant : ccIl y a plusieurs manières n' de séparer le soufre des matières métalliques : premièrement, comme le soufre est volatile, et que ces substances D> sont fixes ou du moins presque toutes moins volatiles que lui, la seule action du feu suffit pour enlever le soufre >3 à la plupart des métaux n. Il parait néanmoins qu'il a-vait senti l'importance du contact de Pair atmosphérique dans les grillages , puisqu'il dit en parlant de sulfure de mercure et d'arsenic. . . cc II ne serait pas impossible de les désoufrer sans intermède, par une chaleur bien ménagée, long-, teins continuéep et avec le concours de l'air»
DES MÉTAUX'.
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la plus grande part dans la désulfuration des métaux, par le grillapee. Les affinités du soufre
et des substances métalliques pour ce principe, rendent cette assertion très-probable;
elle est d'ailleurs prouvée par l'examen-chimique des produits de tous les grillages , ainsi que par la manière dont On conduit l'opération. Au lieu de voir dans le grillage des sulfures, là volatilisation du soufre, opérée par une chaleur
ménagée et long- teins continuée, ce sera la
décomposition d'un sulfure par l'action simultanée de l'air et du calorique : et la nécessité reconnue de ne pas fondre le minerais, ne semblera plus commandée par la crainte de lui communiquer avec la liquidité, une force de cohésion qui s'opposerait à la séparation du soufre ;
mais plus simplement, parce que cet état
bornerait l'action de l'air à une surface , qui ne pouvant être renouvelée , serait bientôt recouverte par l'oxide métallique. La combinaison de l'oxygène avec les élémens des sutfores, donne naissance à des oxydes et à des
acides, dont les affinités influent beaucoup
sur la séparation du soufre et les résultats d'un grillage : ceux-ci présentent ordinairement un mélange d'oxyde , de sulfate et de sulfure in-
décomposé. Je vais examiner séparément et avec détail le grillage de plusieurs espèces de
-sulfures, parce que la nature du métal apporte de .grandes modifications dans leurs résultats; je ferai voir ensuite commuent et sous quelle ibrrime le soufre est séparé,