Journal des Mines (1807, volume 21)
Page : Image 12
Révision de 2 mars 2015 02:46:43, edited by Anonymes
22
les substances. Le soufre se sépare des sulfures, ainsi que nous l'avons vu, à l'état cra.cide sulfureux , et l'oxygène est indispensable à sa formation; dansies fourneaux peu é l evéS,1 'air qui touche le minerai récemment chargé, _contient encore beaucoup d'oxygène, l'acide sulfureux formé est bientôt soustrait à l'action désoxydante des charbons ; s'il y en a une petite portion de
décomposée, il se forme un nouveau sulfure qui est ensuite grillé comme le minerai : au
coule fourneau écossais, par exemple, des maltes , on les jette de suite dans le fourneau, et ce qui a échappé à une première opération est décomposé par une seconde ;-dans les fourneaux élevés, au contraire, le minerais placé à la partie supérieure , n'éprouve qu'une désulfuration très-incomplète, parce que l'air oui le touche ne contient que très-peu d'oxygène sulfureux formé dans l'intérieur libre ,
est décomposé pour la plus grande partie en traversant toute la hauteur du fourneau rempli de charbons, et le sulfure se recompose ; celuici tend par sa pesanteur à gagner le bassin et n'y parvient qu'après une succession de décompositions , qui ne peuvent avoir lieu sans qu'il en résulte, ainsi qu'on l'observe en effet, une perte considérable en métal. Tous les faits réunis dans ce paragraphe me
semblent ne plus laisser de doutes sur cette proposition : la décomposition des sulfures métalliques par le grillage est produite par l'oxygénation de ses composans , et le soufre et séparé plus ou moins complètement à l'état d'acide sulfureux.
23
DES MI:TATJX.
1.7 R LA DI.SULFURATION
s.
III.
Désulfuration- des métaux indépendante de ['action de l'air. Les .affinités variées du soufre pour diverses
substances minérales, offrent des moyens de
décomposer certains sulfures ; et la métallurgie en a déjà employé plusieurs avec succès. Pour que la décomposition d'un sulfure métallique
par un minéral quelconque puisse faire la base d'un procédé métallurgique , il ne suffit pas que l'affinité de ce minéral pour le soufre soit plus grande que celle du métal ; il faut encore, outre les conditions prescrites par
l'économie , satisfaire à plusieurs autres absolument nécessaires à la réussite de l'opération, qui restreignent/beaucoup le nombre des agens indiqués par la chimie : par exemple , si le sulfure résultant de la décomposition n'est pas fusible ou l'est très-peu s'il a la propriété de se combiner au métal qu'il s'agit de séparer,ou,
bien au sulfure encore indécomposé , il est évident qu'on n'atteindra point le but que l'on se propose, savoir, l'isolement de la substance métallique. On n'a guère fait usage jusqu'à présent que de la chaux et du fer. Désulfuration du mercure. Le sulfure de mercure est extrêmement facile à décomposer ; il suffit de présenter au soufre une substance qui puisse le retenir, et l'on volatilise le mercure seul. C'est ainsi que le fer -
i4