Journal des Mines (1807, volume 21)
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MINE DE PLOMB DIT HUELGOAT
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et dont la sommité est à 173 mètres au-dessus de la mer. La pente occidentale de ce côteau est très - rapide ; vers son milieu , on voit les entrées principales de la mine et les machines hydrauliques ; les laveries sont à son pied , et sa sommité porte un petit bâtiment dans lequel est la machine à molettes, qui sert à l'ex' traction du minerai. Sa hauteur verticale, depuis ce point jusqu'au fond du vallon, pris vers l'embouchure de la galerie d'écoulement, est de 90 mètres.
Histoire.
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Le commencement de l'exploitation de ,la mine du Huelgoat remonte à des terns bien anciens, et antérieurs à la réunion dé la Bretagne à la France. Mais elle était abandonnée de tems
immémorial, et le souvenir en était éteint ou presqu'entièrement éteint, lorsqu'en 1754, M. Koenig, directeur de la mine de Poullaouen, en fit, pour ainsi-dire, Une seconde fois la découverte. Ce métallurgiste se promenant dans le pays, trouva sur les bords d'un ruisseau et près d'un moulin, appelé Moulin d'argent,
-un tas de scories et de déchets de laveries. Ces -matières et le nom du moulin, auprès duquel -elles étaient ( autrefois les minerais étaient moulus au lieu d'être bocardés ) , lui firent présumer l'existence d'une ancienne exploitation dans le voisinage. Il remonta le ruisseau, et en ,
cherchant dans les environs , il arriva à la mine du Huelgoat ; il y trouva une ouverture de galerie ; il employa quelques ouvriers à la déblayer, et parvint ainsi dans les travaux des anciens. Ces travaux avaient eu pour objet l'exploitation d'un petit massif de minerai, qui était au-dessus de la galerie; ils ne s'étendaient
BRETAGNE..
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pas au - dessous : Vraisemblablement le défaut de moyens d'épuisement n'avait pas perMis
s'enfoncer. M. Knig fit continuer les déblais et recherches dans ce lieu.,;. 'et en 176O on y avait
déjà une belle exploitation». ..Les travaux ont été continués depuis sans interruption ; mais aujourdhui , .la grande profondeur, que l'on a. atteint, l'abondance des eaux de filtration, et même la diminution dans la richesse du filon et du minerai rendent cette exploitation moins lucrative : peut-être même exploite-t-on avec perte, dans ce moment. Les travaux ont lieu sur un seul filon, puis- État acsant, très-peu étendu en longueur, mais d'ail- tuel. leurs bien réglé ; il consiste principalement en quartz , blende et galène- ,,contenant environ deux millièmes d?argent : il a été 'reconnu sur une étendue de 6 à 700 mètreS,i-etjusqu'à une profondeur de 260. On en retire annuellement 20 à 25 mille myriagramrnes' de minerai laye e .prêt à être .
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fondu, lequel contient. 55 pour-cent de plomb,
et 0,24 pour. .cent en-argent (2 onces 2 gros par quintal ). L'extraction du minerai se fait M'aide d'une machine à molettes, mue. par des chevaux, jusqu'à la hauteur ctune longue: galerie, connue sous le nom de galerie des charioteurs par laquelle on le roulejtisqù'aux laveries. Les eaux de filtration sont très- abondantes, leur quantité s'élève à plus d'un mètre cube par minute : elles sont épuisées à l'aide de deux,suverbes madhirieb:ydrauliques', dont les ro es ont 13 mètres (46 'pieds) de diamètre , et font Mouvoir une quarantaine de pompes.
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