Journal des Mines (1807, volume 21)
Page : Image 53
Révision de 31 mars 2015 04:44:35, edited by Anonymes
100
blure en planche, qui est un peu en saillie, et qui sert à contenir le tirant, comme dans la gorge d'une poulie. Afin de diminuer le frottement et de prévenir la dégradation des firans, on a garni d'une latte de hêtre les parties qui frottent contre les jantes. Chaque semaine on tourne les roues, de manière à ce que toutes les parties passent successivement sous le tirant. A l'aide de cette précaution une partie ne s'use pas plus que l'autre ; et depuis six. ans que ces poulies sont en place-, on n'y remarque pas d'usure sensible. Autrefois les tirans , au lieu de porter sur des poulies, étaient soutenus par des schwingues,qui n'avaient pas plus d'un mètre de long. La force avec laquelle elles étaient pressées contre leurs tourrillons , était très-considérable ; au commencement de chaque levée elle était plus des deux tiers de la charge de la machine (i) : à chaqiie instant il s'en rompait quelqu'une, et l'on était .continueilement occupé en réparations. Les frottemens qui résultaient de cette seule pression , absorbaient près du cinquième de la force (2). M. Duchesne a remédié à tous ces inconvéniens , en substituant les poulies aux schwingues : depuis ce teins , les
accidens sont rares, et l'on n'a plus de perte de force occasionnée par les parties de la machine qui sont comprises
eutre la roue et les tirans verticaux. Il suffit d'observer que les eaux intérieures sont le grand fléau de la
mine de Huelgoat , et . que les machines ne suffisent pas à leur épuisement , nième avec les nouveaux perfectionnemens, pour faire sentir tout le service que M. Duchesne a C'est le ratiport donné par les longueurs de la schwingue , et du bras de la manivelle.
Pr une méthode que j'exposerai dans un prochain Mémoire,
je trouve que la force nécessaire pour vaincre le frottement, résultant de la pression sur les tourillons d'une rchwingue , ainsi que sur son foulon supérieur =o,o2282 de la force de la machine , il y avait 70 0,00282 ). ( s schwingues , ce qui fait une perte totale Oit o,
N BRETAGNE;
MINE DE PLOMB DU HUELGOAT
1 01
rendu àl'é.tablissement, en faisant le changement dont nous venons de parler (1).
Les tirans horizontaux aboutissent à des var-
lets ou leviers angulaires, placés verticalement, et dont les bras ont 2 m. de longueur. L'autre extrémité de chacun des deux varlets porte un tirant vertical, qui y est adapté ou plutôt suspendu par une chaîne anglaise , laquelle se plie sur un secteur. Les tirans verticaux sont en bois de chêne, ainsi que toutes les autres parties de cette machine. Ils sont composés de pièces, qui ont 6,5 mèt. de long : jusqu'à la profondeur de 50 in. ( 3e. galerie ) ,
l'épaisseur des pièces est de
0,148 in. sur 0,1.35 ru., et l'on a quatre platines
de fer sur chaque joint : au-dessous, les pièces n'ont plus que 0,135 dans les deux sens- , et il n'y a plus que deux platines sur les joints. Les tirans sont contenus de 10 en 10 m. entre des rouleaux mobiles. On a équilibré le poids de chacun d'eux, à l'aide de 4 bascules, dont 3
ont i,6 in. de long, et l'autre 6,8 m.
Les pompes sont des pompes aspirantes ordinaire, fàites comme celles de Poullaouen ; mais le corps de pompe est en bois, au lieu d'être en fonte. Elles ont environ 11 de haut leur diamètre est de 0,325 m. ( ta p. ) jusqu'à la 9% galerie ; au-dessous, il diminue progressivement, et n'est plus que de 0,258 au fond. On a, depuis la quatrième galerie jusqu'au fond, deux répétitions de pompes d'une galerie à l'autre. De la 4e. à la 7% , elles sont (s) M. Blavon-Duchesne avait déjà, depuis long-tems donné d'autres preuves de ses ratent dans la construction des machines.
- Voyez le u°.
pag. 19 de ce 'Tournai.
G3