Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1807, volume 21)

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SUR LE FER

procédés qui consistent principalement en une exposition à l'air et à la euie , soit avant , seit après le grillage , j'avais conjecturé qu'ils n'avaient d'antre effet que de séparer la magnésie. Dans le premier cas j'expliquais la séparation de cette substance par sa dissolution à l'état de carbonate 'dans l'eau des pluies, dont l'action peut être favorisée par la plus grande oxydation des métaux , qui détermine la séparation de l'acide carbonique ; ce dernier réagit alors sur le carbonate ,de magnésie et le rend plus .soluble. Dans le second cas : je l'Littribuais à l'action du sulfate de fer provenant des pyrites qui accompagnent presque toujours le fer spatbique dans ses filons. Ce sel me semblait devoir être décomposé.par là magnésie et le sulfate magnésien dissout dans l'eau des pluies ou' des arrosages. Le Mémoire que j'ai l'honneur de soumettre aujourd'hui au jugement de .1a Classe a pour objet de prouver ces explications que j'avais présentées comme de simples cOnjectures ,.: et de faire connaître quelques résultats que m'ont offert mes expériences. Le changernent opéré dans les minerais spathiques réfractaires par leur exposition à l'air et à la pluie, sans grillage préalable, ne pou Tait être apprécié d'une manière exacte, qu'à l'aide d'analyses comparatives de la même Miné, prise avant et après cette exposition. Je n'ai pu me Procurer d'échantillons de cette espèce,

parce que cette *pratique est peu usitée en France. J'ai cru pouvoir y suppléer par deux échantillons provenant du même lion, dont

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l'un n'était point altéré , et l'autre était passé à l'état de initie douce. Je tes aï analysés par une méthode qui ne peut laisser aucun doute

Sur l'exacte séparation des substances terreuses d'avec les oxydes métalliques (1). La différence de composition de ces deux minerais consistait en ce que l'échantillon non altéré contenait 4. pour ioo de magnésie , et que les métaux étaient a l'état de carbonate, tandis que la mine décomposée ne contenait plus de magnésie ni d'acide

carbonique, et que les métaux étaient à leur maximum d'oxydation. Les analyses de cinq autres échantillons de mine douce ou décomposée, tous provenant de divers lieux , m'ont

présenté le mtie résultat , et l'on peut en

conclure généralement que la séparation de la (1) Cette méthode consiste à dissoudre la mine dans l'acide muriatique , à séparer ensuite les métaux par Phydrosulfure d'ammoniaque. On fàit griller le précipité. (Il est nécessaire de brûler en même tems le filtre, sauf à déduire le poids des cendres ). On fait redissoudre le résidu dans' l'acide nitro - muriatique , et on sépare ensuite le fer da manganèse par le carbonate de potasse. La liqueur d'où l'on a précipité les métaux est ensuite évaporée à siccité , et le résidu chauffé dans un creuset de platine jusqu'à ce qu'il ne se dégage plus de vapeurs. Quand d'eau, et ce résidu est froid on y verse quelques gouttes sulfurique; on fait évaporer de nouveau ensuite de l'acide à siccité, et on pèse le résidu qui est composé des sulfates de magnésie et de chaux. On le redissout dans de l'eau aiguisée d'un peu d'acide sulfurique ; on sépare par l'évaporation le sulfate de. chaux , et après l'avoir fait calciner réon déduit le poids de ce qui reste du poids , du premier les proportions des deux terres de sidu. On déduit ensuite celles de leurs sulfates.