Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1807, volume 21)

SU È. LE FER , soit avant , soit après le grillage tion. à et dont l'effet bien reconnu est de rendre plus fusibles les fers spathiques réfractaires , a pour résultat la séparation de la magnésie, et que c'est à cette séparation qu'est due l'augmentation de fusibilité de ces minerais (4). Mais pour donner encore à ces conséquences un nouveau degré de certitude, j'ai fait quel.

ques mélanges de mines fusibles avec de la magnésie , et je me suis convaincu que 15 parties de magnésie ajoutées à 100 parties de mine de

'SPATHIQUE. suffisaient pour rendre cette dernière réfractaire. Le résultat que j'ai obtenu _ne' pouvait être distingué de ceux que m'avaient présentdes

fers spathici_ues magnésiens.

J'ai fait comparativement l'essai de la,Mine d'Elbe, ou pour mieux dire, du même c:ristal arts le griller ni le pulvériser, et sans aucune autre addition que la poussière de charbdri dans laquelle il était enveloppé ; j'ai toujours obtenu

Un bouton de fonte parfaitement réuni, sans

employer un coup de feu plus considérable que

fer de file d'Elbe bien pulvérisée (le tout mélangé très - exactement et humecté d'huile )

celui qui est nécessaire. pour un essai de kr

(4) Il est cependant une pratique 'usitée à Allevard qui semble contredire cette conclusion. Cette pratique consiste

est seul, il donne nécessairement de la fonte blanche. Le minerai magnésien que l'on emploie est très pauvre en manganèse ; en diminuant la proportion de ce métal dans le mélange, et en favorisant la combinaison du fer avec le charbon, par la résistance que la magnésie apporte à la fusion , il peut faire repasser la fonte à l'état de fonte grise. Je ne présente point, au reste, cette explication comme certaine , mais je la crois suffisamment probable pour faire

,

à ajouter à la charge , lorsque le fourneau va mal , une certaine.quantité de fer spathique magnésien. Si cette addition avait effectivement pour but de faciliter la fusion des parties terreuses du minerai , elle serait une preuve incontestable de la fausseté de mon opinion ; mais' elle peut avoir des effets très-différens. Ainsi on peut croire, par exemple , qu'elle a pour objet d'empêcher la production de la fonte blanche. Au fourneau d'Allevard on cherche à obtenir de la fonte grise. La quantité de charbon qui se consomme dans ce fourneau est trop considérable pour qu'on puisse soupçonner que c'est à sa trop faible proportion qu'est due la production de la fonte blanche. ( Voyez à cet égard les détails donnés par M. Schreiber, , et qui se trouvent dans le premier volume de Dietrich, p. 121). Mais le minerai contient souvent une très-forte proportion de manganèse, et je me suis assuré par quelques expériences,

qu'une forte proportion de ce métal dans un minerai de fer, rend toujours blanche la fonte qui en résulte , quoiqu'on expose long-tems cette fonte à un degré de feu violent au milieu d'une brasque de charbon. Le fer seul, au contraire, donne bientôt une fonte très-brune. ( Ce résultat est d'ailleurs conforme aux Observations de M. Stunkel. V. Journal des Mines, vol. , p.373 ), Si çe iiciaimaJaganésiière

avec addition de borax (5).

penser que l'addition des minerais magnésiens peut .avoir un tout autre objet que celui de faciliter la fusion ; ce n'est, au reste, que par l'observation des circonstances qui précèdent et suivent cette addition , que l'on peut juger avec certitude

de l'effet qu'elle produit, et ces circonstances n'ont point encore été observées avec assez de soin , pour qu'on puisse attribuer à la magnésie une propriété toute contraire à celle 'qu'elle manifeste dans des cas analogues. (5) Ce d_ernier fait prouve que la cohésion n'influe -pas sensiblement sur la fusibilité des mines de fer , si la cohé-

sion peut être estimée par la dureté dé la miné et par la résistance qu'elle oppose à l'action des acides ; car il n'en

est aucune qui possède ces deux qualit's à un degré aussi éminent que les cristaux de fer de Pile d'Elbe ; seulement la fusion des gros fragmens doit exiger plus de tems , mais non pas un degré de feu plus fort que celle des petits,

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